Addenda


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La terre
L’homme
La Terre-aux-Feuilles
Les biens nationaux
Archéologie
Histoire
Le patois
Les notaires
Personnages remarquables
Communes du Canton
Notre tâche est accomplie

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La caractéristique des monographies, comme du reste tous les travaux historiques, c’est de ne jamais être définitives ; on laisse toujours à glaner derrière soi, quelque soin qu’on ait mis à pourchasser les documents.
Depuis 1903, époque à laquelle nous avons fait paraître les premières pages de notre notice, un certain nombre de documents et de faits sont venus à notre connaissance* et nous permettent de compléter ou d’éclaircir quelques points. Nous donnerons ce complément en suivant l’ordre de notre monographie.

* Tant par nos recherches que par celles de collaborateurs bienveillants ; à ceux que nous avons nommés précédemment, nous ajouterons le nom de notre éminent compatriote, M. Antoine Thomas, membre de l’Institut, professeur à la Sorbonne, qui, avec une complaisance infinie, a pris la peine de nous signaler les documents nous intéressant qu’il rencontrait aux Archives nationales. Il nous permettra de lui exprimer ici notre respectueuse gratitude.

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La terre.

— Le compte rendu de la commission météorologique pour l’année 1903-1904 indique pour Saint-Sulpice une hauteur de pluie de 698 mm. Notre bourg tient ainsi le 2e rang dans le département, dont la moyenne, pour cette année, est de 900 mm. Ce chiffre a été fourni par 125 jours de pluie.


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L’homme.

— Des calculs nous avaient amené à fixer 7.500 hab. environ la population de nos neuf communes à la fin du XVIIIe s. Un tableau inséré dans le registre L. 546 des délibérations du district du Dorat vient confirmer notre appréciation en indiquant qu’en 1793 cette population était de 7.644 hab.
Le recensement de 1906 a donné 9.707 hab.
Un de nos tableaux statistiques, publié précédemment, offrait le résultat de la mortalité pour la période de 1890-¬1900. Afin de dégager la tendance actuelle, nous avons fait le même travail pour 1900-1906 : voici les résultats pour le canton :
Mortalité au-dessous d’un an : 8,83 % ;
.              de 1 à 6 ans : 3,29 %
.              de 7 à 10 ans : 1,36 %
.              de 11 à 21ans : 3,69 %
.              de 21 à 30 ans : 5,71 %
.              de 31 à 40 ans : 5,40 %
.              de 41 à 50 ans : 5,71 %
             de 51 à 60 ans : 10,30 %
             de 61 à 70 ans : 16,06 %
             de 71 à 80 ans : 23,3 %
.              de 81 à 90 ans : 23,34 %
.              au-dessus de 90 ans : 2,10 %

La comparaison avec le tableau précédent met en évidence la diminution de la mortalité enfantine ; jusqu’à 10 ans. Elle était antérieurement de 16,09 ; pour cette période, elle est de 13,28, soit près de 3 % de différence. La mortalité des enfants du premier âge, qui était de 10.04 tombe à 8,83. L’accroissement que nous avions signalé entre 21 et 31 ans est presque insensible : la tuberculose diminuerait-elle ses ravages ? Comme précédemment, le maximum de mortalité correspond à la période 71-80 ans.


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La Terre-aux-Feuilles.

— Nous devons à l’obligeance de M. Le Grand, archiviste aux Archives nationales*, la découverte d’un très important arrêt du Parlement concernant les droits des Srs de la terre aux Feuilles, qui complète les renseignements donnés plus haut.

*Qui voudra bien trouver ici nos vifs remerciements.

A la lin du XIVe s. un procès s’était élevé entre d’une part Guy de Chauvigny, vicomte de brosse, et d’autre part Guillaume de Nailhac, sr de Mondon ; Guillaume Pot, sr de Piégut ; Catherine de Vilaine, veuve de Gui de Pressigny, au nom de ses enfants ; Olive de Saint-Georges, dame de Luseret et des Chézeaux ; Dauphine, dame de Solignac ; Mérigot Brachet, sr d’Oreix, Jean de Sela, Jean de Rancon et Guillaume Aubert, sr de Lavau.

Le vicomte prétendait que, comme propriétaire de la vicomté de Brosse, dans l’étendue de laquelle était comprise la Terre-aux-Feuilles, il avait droit à toute la juridiction, sous l’hommage du duc de Berry, comme comte de Poitou. Il se plaignait que les Srs avaient empiété sur ses droits de suzeraineté en nommant un bailli pour exercer la justice de la Terre-aux-Feuilles ; que ce bailli, nommé Guillaume Frédet, avait tenu des assises aux Chézeaux ; qu’ils avaient fait élever des fourches patibulaires et arrêté un homme soupçonné d’homicide. Il ajoutait que, s’ils avaient joui de ces droits précédemment, c’était à son insu ou pendant ses voyages, car de tout temps ils lui avaient appartenu. Pour mettre un terme à ces agissements, il avait obtenu du roi certaines lettres auxquelles les défendeurs s’opposaient.
Ceux-ci exposaient qu’à l’origine la Terre-aux-Feuilles, qui était une notable châtellenie, comprenant 6 paroisses et 6 châteaux, avait appartenu à un seul Sr ; dans la suite, elle s’était divisée en plusieurs parts et chacun d’eux, dans sa part, avait droit séparément à la basse et moyenne justice, tandis qu’en commun ils possédaient la haute justice de toute la Terre-aux-Feuilles. Pour l’exercice de celle-ci, ils étaient fondé d’avoir bailli, sergents et autres officiers qui pouvaient connaître de toutes causes civiles et criminelles, arrêter et emprisonner les criminels ; de tenir assises aux Chézeaux sous un orme appelé des Bans ; d’avoir des fourches patibulaires à deux piliers, au lieudit La Couture, proche du bois de Jançai*. Ils avaient droit de donner mesures à blé et à vin marquées à leurs armes ; de prendre des droits de ventes et plassages sur un marché qui, avant les guerres, se tenait aux Chézeaux la veille et le jour de la Saint-Eutrope ; de percevoir un droit appelé commande sur les marchandises passant par la dite Terre. Si, disaient-ils, le vicomte a joui de ces droits, c’est au moment où la Terre-aux-Feuilles avait été placée sous sa main comme seigneur suzerain, à l’occasion d’un applégement** fait par Jean de la Croix, à cause des difficultés touchant cette juridiction, ou bien au moment où les uns étaient absents et les autres mineurs, ou bien encore au temps des guerres, qui pendant plus de trente ans avaient ravagé le pays et durent encore.
Une enquête avait été faite et ils avaient été déboutés ; ils avaient alors fait appel en Parlement.
La Cour, les parties entendues, cassa la première sentence et confirma les seigneurs dans toutes leurs prétentions concernant cette haute justice, par arrêt du 9 juillet 1401, signé R. Wagnet et Ch. du Bois (Arch. nat. X1A 48, f. 336¬-338).

* Cet endroit porte encore le nom des Justices à côté de terres appelées Les Grandes et Petites-Coutures, n° 271 B du cadastre, entre Chez-Redon et la route de Mailhac, sur le chemin des Bussières.
** Du mot piège, caution.

Nous avons précédemment fait remarquer l’analogie qui existait entre la situation des seigneurs de la Terre-aux-Feuilles, appelés du reste paruers, pariers ou parageurs, et celle de frères et descendants tenant en parage*.

* « Le chemerage et le parage, dit Boucheul, viennent de lignage et se forment quand plusieurs enfans succèdent à un qui étoit seigneur d’un fief ; l’aîné en cette succession fait les hommages du fief et est appelé chémier du fief, comme chef premier, et les puinés sont appelés parageurs et tiennent leur part sous l’hommage qu’il fait de tout le fief. » (Coutume du Poitou, t. I, p. 328).

Cette analogie fut relevée au XVIIIe s. par les Srs de Piégut qui se disaient chémiers de la Terre-aux-Feuilles ; ils prétendaient que cette châtellenie, d’abord propriété d’un seul seigneur, avait été divisée en six parts et que Piégut, comme fief principal, avait été attribué à l’aîné ; par suite, tous les autres Srs de la Terre-aux-Feuilles devaient tenir en parage d’eux et leur faire hommage. Ils ne luttèrent jamais, à la vérité, pour établir cette prétention, sauf au sujet de Lavaupot. Vers 176o, en effet, ils la modifièrent légèrement et alléguèrent qu’à l’origine la Terre-aux-Feuilles avait été divisée en cinq parts : Piégut et Lavau¬pot ne formant qu’une seule part qui fut partagée par la suite ; en vertu de quoi, ils demandaient l’hommage de Lavaupot. Il y eut alors de nombreux mémoires échangés ; tous ne portent que sur de vagues suppositions et des raisonnements subtils, mais ne contiennent pas de pièces décisives. Vers cette même époque, ils affichèrent la même prétention sur Mondon (9403).
L’éclosion de ces procès paraît due à la présence dans le pays de toute une bande d’avocats feudistes, qui, sous prétexte de mettre en ordre les chartriers, excitaient les prétentions des seigneurs et leur désir d’humilier leurs puissants voisins : Mondon et Lavaupot étaient alors aux mains des Rochechouart.


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Les biens nationaux.

— Nous avons omis, dans notre première partie, d’indiquer quelles avaient été, pour le morcellement de la propriété, les conséquences de la vente des biens nationaux, qui, antérieurement, étaient, en général, soustraits à la libre circulation. Voici quelques indications à ce sujet.
Ces biens, mis à la disposition de la nation par diverses lois, étaient de deux sortes : les uns provenaient du clergé ; les autres avaient été confisqués sur les émigrés.
Les premiers furent relativement peu importants dans notre canton : en dehors des presbytères et des rares biens en dépendant, nous ne trouvons en la possession du clergé que les terres de l’Expardelière, affermées 1.000 l., des biens sur Lussac et Saint-Martin, propriétés de l’abbaye de la Colombe ; enfin, les religieuses de Longefond possédaient des droits à Cromac*.

* Au 30 nov. 1791, les biens nationaux du district du Dorat étaient évalués 1.516.771 l. Il en avait été alors vendu pour 409.593 l. (Arch. dép., Q. 41).

D’après un état arrêté au 31 mai 1791, il n’avait été consenti à cette date que 12 ventes de ces biens pour une somme de 21.675 l. Presque toutes concernent des pièces de pré dépendant des cures. Il est piquant, de faire remarquer que parmi les acquéreurs se trouvent des nobles qui, quelques mois plus tard, devaient voir leurs biens confisqués.
Bien plus considérable fut l’apport des biens de cette dernière origine. Un tableau, assez peu précis, puisqu’il ne nous donne pas leur étendue, nous fournit sur leur consistance les renseignements suivants.
Onze émigrés figurent seulement sur cette liste : le plus riche est le marquis de Lussac, qui possède dans notre canton 12 métairies et 9 moulins, sans compter de nombreuses terres et rentes. Les dix autres se partagent 13 métairies et 6 moulins*.

*Voici l’indication de leurs noms et de leurs possessions : marquis de Lussac, terre de Lussac ; de Montbel-Nollet aîné, biens au Cherbois et aux Plaignes ; de la Roche-Tullon, moulin du Paulmet ; de Roffi¬gnac, domaines à Arnac ; Montbel-Nollet jeune, métairies à Cromac ; Joseph de Montbel, châteaux de La Tache et Lascroux ; des Marais, propriété de Soulignac ; François-Xaxier de Montbel, moulin de Reculais ; de Saint-Martin-Bagnac, biens sur Arnac ; Luc-François Dansac de la Vilatte, immeubles aux Chézeaux ; M. Despinaudes à cause de la dame Legrand, sa femme, rentes à Arnac (Q. 942).

 

Cet apport aurait été beaucoup plus considérable, plus que doublé, si les biens des familles de Rochechouart et des Laval y avaient été compris ; mais ils furent, simplement séquestrés et rétrocédés dans la suite aux ayants droit.
A la fin de frimaire au III, la terre de Lussac avait été morcelée entre cent quinze acquéreurs pour une somme de 307.923 l. Conformément au vœu de la loi, qui prescrivait la plus grande division possible des propriétés, nous ne trouvons que cinq domaines vendus en bloc, soit 4,34 %.
On rencontre des lots depuis 15 l. Il n’en fut pas de même partout et dans les autres communes, sur 46 ventes, nous relevons 11 aliénations de domaines, soit 23,63 % (Q. 673).
En résumé, la masse des biens offerte au public ne fut considérable qu’à Lussac et à Saint-Martin, et sauf pour ces communes*, ces ventes ne paraissent pas avoir beaucoup contribué à la division de la propriété et à la baisse des prix. On voit du reste, dans une observation mise en marge de l’un des tableaux, que les mises à prix sont beaucoup trop élevées ; elles écartaient ainsi le paysan et l’ouvrier au profit des bourgeois, qui étaient relativement nombreux et fortunés.

* C’est sans doute la conséquence de ces ventes que nous avons constatée dans le tableau où nous,avons donné précédemment la moyenne de la parcelle cadastrale de chacune Je nos communes. bissac et Saint-Martin présentent, avec Saint-Sulpice, les plus faibles moyennes du canton.


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Archéologie.

— En juin 1906, des fouilles ont été exécutées dans les tombelles de La Salle de Jançay par M. Masfrant, de la Société archéologique de Rochechouart, un spécialiste en ces matières ; elles n’ont donné qu’un résultat, mais il est concluant : les tumulus de La Salle ne sont que de simples amas de terre faits sans doute à une date assez récente !
Des sondages opérés par le même archéologue dans la terre de La Courue, près de Saint-Sulpice, où ont été rencontrées des urnes en granit, n’ont amené aucune découverte.
En 1906, il a été trouvé près de Roussine (Lussac), dans une terre appelée La Borne, quatre urnes disposées en carré de quatre mètres de côté : l’une d’elles renfermait une matière noire.


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Histoire.

— Nous avons indiqué que, d’après les annales des localités voisines, on pouvait conjecturer que notre pays avait particulièrement souffert, au temps des guerres anglaises. L’extrait de la chronique du moine de Malmes-bury pour Lussac, deux arrêts du Parlement de 1401 et 1419 pour la Terre-aux-Feuilles, confirment ce que nous avons avancé. On trouvera ailleurs ces documents.

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Le patois.

— Le patois, ou mieux les patois de notre pays ont été l’objet d’un travail de MM. de Tourtoulon et O. Bringuier, qui, en 1875, chargés d’une mission du Gouvernement pour tracer les limites des langues d’oc et d’oïl, traversèrent rapidement la contrée*.

* Étude sur la limite géographique de la langue d’oc et de la langue d’oïl. Paria, Impr. nationale, 1876.

Ils reconnurent comme nous que dans le canton il y avait trois patois en usage. De la carte qui accompagne ce travail, il ressort que nous nous trouvons dans la langue d’oc, dont la limite remonte au-dessus de Saint-Benoit. M. Ruben, dans son introduction aux fables de Foucaud, est d’un avis contraire et dit que la ligne de démarcation venant de Confolens oblique à droite vers Bellac et suit, à quelques kilomètres près, le cours de la Gartempe jusqu’au département de la Creuse.
Ces deux auteurs nous classent dans le dialecte marchois, qui se différencie du patois limousin par ses finales atones, e muet, et par la persistance de l’a final à l’infinitif de la première conjugaison.
Ils rangent Arnac dans la variété A2, qui est une dégénérescence plus moderne du Limousin ; la finale atone du pluriel des substantifs et des adjectifs masculins et féminins est toujours ê et jamais â, ou ei : de lâ fannê. Dans la variété B1, ils placent Saint-Sulpice, Cromac, Jouac, Saint-Georges et Les Chézeaux. Lussac et Saint-Martin prennent rang dans la variété B2, où l’a se transforme en e et en o au pluriel de l’article féminin et où l’on use du prénom d’oc o et ou ; ces deux dernières variétés renferment de nombreuses formes d’oïl, notamment le prénom i (je), utilisé dans le berrichon.

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Les notaires.

— La distinction qu’on faisait autrefois entre les notaires royaux et les notaires seigneuriaux, ceux-ci à compétence moins étendue, donna lieu, en 1758, à un grand procès où tous les tabellions du pays se trouvèrent mêlés.
Il avait été intenté par Mathurin Salesse, de Mailhac ; Etienne Gabiat, de Saint-Georges ; Jacques de Beaufort, de Saint-Benoit ; Martial Nicault, de Chaillac, et François Chaput, d’Azerables, tous notaires royaux, contre Jean Guil¬lemet, Philippe de Beaufort, Philippe Ithier, notaires à Saint-Benoit ; François des Barres, not. des justices de Vazois, Vouhet et Prissac, à Prissac ; Louis Berthon et Jac¬ques Sadron, not. à Vances ; Nicolas Nicault, not. à Chaillac ; Martial Delacoux, not. à Jouac ; Pierre Gravier, not. aux Chézeaux ; Philippe Cervenon, not. à Lignac ; Jean Cham-berlaud, not. à Dunet ; François Peuchaud, not. à Boismandé, tous not. de la vicomté de Brosse ; Silvain Perrot, not. à Saint-Benoit ; François Bimbault, not. des Vazois à Lignac ; Pierre Richier, not. de la prévôté de Saint-Benoit à Sacierges. Marguerite de Saint-Georges, marquise de Ram-bure et vicomtesse de Brosse, était partie intervenante.
Les notaires royaux voulaient interdire à leurs confrères le droit de passer, dans les endroits où ceux-ci résidaient et dans l’étendue des seigneuries où ils étaient institués, des actes entre personnes non domiciliées dans leur ressort et pour des biens non situés dans l’étendue de celui-ci.
Un arrêt du Parlement du 19 fév. 1762 débouta les notaires royaux de leurs prétentions, les condamna en tous les dépens, qui étaient fort élevés, et à faire imprimer 50 exemplaires de l’arrêt. (Arch. dép., Justice de Lussac).

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Personnages remarquables.

— Nous compléterons cette rubrique par l’indication de quelques personnalités, qui, quoique nées en dehors de notre canton, peuvent cependant pour divers motifs, être réclamées par lui.
Nous citerons tout d’abord André-Joseph-Jules Mondot de la Gorce, né à La Souterraine le 20 février 1791 d’un père originaire d’Arnac. Ancien élève de Polytechnique, il fut ingénieur en chef à Toulouse, Lyon et Auxerre ; il mourut dans cette dernière ville le 5 février 1870, laissant de nombreux ouvrages*.

* Cf Notice nécrologique par M. Dondenne ; Bull. de la société des sciences hist. De l’Yonne, t. XXV, p. 150.

 

J.-B. Brac, directeur d’un hôpital militaire de Paris, était fils de Maximin Brac, décédé à La Villeaubrun en 1809.
L’auteur dramatique bien connu, Edmond Gondinet, se rattache à Saint-Sulpice par sa mère, née Bernud-Desgouges, native de notre bourg, où il résida fréquemment pendant sa jeunesse.
Enfin, nous pouvons revendiquer au même titre l’éminent docteur Gilbert Ballet, dont la famille maternelle, la famille Baige, se trouve très anciennement à Saint-Sulpice.
Mentionnons également qu’un de nos percepteurs, le chevalier Athanase-Charles Damas de Villeron, décédé à Saint-Sulpice le 6 avril 1854, était le fils d’un auteur dramatique qui eut son heure de vogue.

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Communes du canton

(→ Voir la rubrique « Addenda » de chaque commune.)

Notre tâche est accomplie

quelque imparfaite quelle soit, nous ne cèlerons pas notre satisfaction d’avoir pu mener à bonne fin cette œuvre de longue haleine, résultat de plus de dix ans de recherches, et d’avoir ainsi fixé la physionomie passée et présente de ce curieux pays, désormais un peu le nôtre, par un long séjour, par les événements, par nos travaux même ; et tout à fait celui des nôtres.
Nous nous estimerons heureux et suffisamment récom­pensé de nos efforts et de nos peines, si cette monographie peut intéresser nos compatriotes à l’histoire de leur région si peu connue et rendre service aux sciences historiques par les documents produits. En l’écrivant, nous n’avons eu qu’un but, qu’une ambition : faire connaître et aimer la « petite Patrie ».

Saint-Sulpice-les-Feuilles, mai 1907.

Roger DROUAULT.