La mécanisation
L’évolution des techniques
Les syndicats agricoles
Quelques chiffres
Le comice agricole
Caisse locale de Crédit Agricole de Saint-Sulpice-les-Feuilles
« De la faucille à l’ordinateur »
L’agriculture a connu au cours de ce siècle de si profonds changements tant, dans les structures que dans les méthodes, que certains ont pu parler de « révolution agraire ».
Cette évolution qui a débuté au lendemain de la 1ère guerre mondiale s’est considérablement accélérée dans les années 1960-1980.
La mécanisation
Fin du XIXe siècle
Le développement de machines tractées (faucheuses, javeleuses, moissonneuse lieuse, batteuses avec locomobile ou chaudière à vapeur) par les animaux, commencée à la fin du siècle précédent s’amplifie après la 1re guerre mondiale. Ces machines permettent une amélioration des conditions de travail mais aussi un meilleur rendement. et en conséquence une diminution de la main-d’œuvre salariée.
Après la seconde guerre mondiale
Le tracteur remplace peu à peu la traction animale, son arrivée accentue encore ce phénomène et provoque la disparition progressive des bœufs.
On assiste à la disparition des structures et notamment à un bouleversement de nombreuses petites fermes inadaptées à cette évolution et une prolifération de machines actionnées par les tracteurs.
Mécanisation actuelle :
– Pour la récolte des fourrages : banc de coupe, faucheuses rotatives, faucheuses conditionneuses, presses à basse densité vers 1960, presses à moyenne densité vers 1970, presses à balles rondes puis apparition des ensileuses tractées et enfin automotrices ainsi que des désileuses.
– Pour les céréales, les batteuses avec chaudière à vapeur sont remplacées par les batteuses Merlin avec tracteurs Société Française, les moissonneuses vers 1958-1960.
– Pour l’épandage apparaissent la fourche à fumier, l’épandeur de fumier, l’épandeur d’engrais, les semoirs et dernièrement des nouvelles techniques de semis sans labour.
En raison du prix de ces machines et de leur courte période d’utilisation naissent les premières C.U.M.A. (Coopérative d’utilisation du matériel agricole).
De même le regroupement en G.A.E.C. (groupement agricole d’exploitation en commun) et l’intervention plus ou moins réussie ou acceptée de la S.A.F.E.R. (Société d’Aménagement Foncier et d’économie rurale) avec les migrants produisent une restructuration du mode de vie des agriculteurs qui ont tendance à abandonner et même renier les coutumes agraires. Le milieu familial s’en ressent puisqu’un couple « bien équipé » peut faire valoir seul une propriété importante là où vers 1900 il était nécessaire de compter 10 à 15 personnes en permanence avec de la main-d’œuvre supplémentaire au moment des gros travaux (fenaison, moisson, labour).
Aussi on constate un abandon des cultures traditionnelles (céréales, légumes) pour l’élevage en liberté de bovins et d’ovins pour la viande ou le lait. Les aliments nécessaires à la nourriture n’étant plus produits sur le sol doivent être achetés entrainant de gros investissements. Afin de répondre aux besoins sans cesse grandissants d’informations techniques est créé le G.V.A. cantonal (Groupe de Vulgarisation agricole). Les G.V.A. incitent aux essais de plantes nouvelles plus ou moins adaptées au sol limousin : maïs, colza, lupins système d’ensilage. Les présidents successifs ont été M. Letourneur Maxime, M. Jacky Raymond et M. Geay Michel. C’est pour répondre à la nécessité de financer en particulier l’achat du matériel qu’est créée en 1907 la Caisse locale du Crédit Agricole.
L’évolution des techniques
L’agriculture passe au cours de ce siècle d’une économie de cueillette à une économie biochimique.
C’est d’abord l’apport d’amendements calcaires qui va permettre une amélioration de la productivité. Puis on assiste peu à peu à l’apparition des engrais chimiques ainsi que des pesticides, des herbicides, des fongicides en grande quantité, entraînant une dangereuse modernisation de l’écosystème naturel. On fait aussi des traitements sur végétaux.
Parallèlement à la médecine humaine la médecine vétérinaire fait des progrès spectaculaires.
L’évolution agricole est liée à une mécanisation toujours plus poussée avec la recherche de techniques ultramodernes : des fermes s’équipent avec un élevage en stabulation libre dont l’alimentation est fournie par un système informatisé.
Le paysage naturel a souffert de cette modernisation avec un déboisement important que la plantation de résineux ne peut remplacer bien au contraire !
La commercialisation des produits connaît également de profonds changements. L’invasion des champs de foire au petit matin par les agriculteurs à intervalles réguliers n’est plus que souvenirs au cœur des anciens. Seules en 85 le ler mai aux Grands-Chézeaux attirent encore les foules, avec le comice d’Arnac-la-Poste.
Le Comice cantonal de Saint-Sulpice-les-Feuilles connaît par contre un regain d’intérêt en cette fin de siècle.
Les animaux se vendent de plus en plus à la ferme à des marchands ou après 1970, les premiers groupements de producteurs se constituent.
Le métayage est en voie de disparition avec la progression du fermage et du faire valoir direct.
Les syndicats agricoles
Le C.C.J.A. (Centre Cantonal des Jeunes Agriculteurs) a été présidé par M. Geay Michel, M. Robineau Dominique, M. Lacote Vincent et actuellement M. Geneyteix Camille.
La F.N.S.E.A. (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) a été présidée par M. Vignaud Fernand, M. Nicolaud Gaston et actuellement M. Aucomte Eugène.
Quelques chiffres :
Les renseignements et les tableaux qui suivent, viennent du R.G.A. (Recensement général de l’agriculture) et de la D.D.A. (Direction Départementale de l’Agriculture et de la forêt).
Le G.F.A. (Groupement Foncier Agricole) a été formé par les migrants de « Normandie » vers les années 60.
Le comice agricole.
Dans la seconde partie du 19ème siècle, il existait dans notre canton un concours spécial réservé uniquement aux taureaux qui concourraient soit individuellement soit par groupe de trois et ce tous les ans en avril…
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Caisse locale de Crédit Agricole de Saint-Sulpice-les-Feuilles
Suite à la loi du 5 novembre 1894 relative à la création de sociétés de Crédit Agricole, la Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel de Saint-Sulpice-les-Feuilles fut constituée le 24 février 1907 avec un capital de 1 300 Francs souscrit par 65 cultivateurs affiliés à un syndicat agricole.
Le premier conseil d’administration fut ainsi composé :
Président : M. Bouzat Jean-Baptiste, instituteur en retraite.
Vice Présidents : M. Leblanc père, demeurant à Oreix (Arnac-la-Poste) et M. Marsaud Pierre négociant en vins et agriculteur à Saint-Sulpice-les-Feuilles.
Secrétaire – Trésorier : M. Marcoux Félix résident à Peupiton, Saint-Sulpice-les-Feuilles.
Ont été successivement élus présidents :
De 1941 à 1949 M. Faugere
De 1949 à 1965 M. Ferrand
De 1965 à 1971 M. Guillerot Albert
De 1972 à 1973 M. Castille Alexandre
Depuis 1973 M. Jeannot Robert
L’ouverture du premier bureau remonte à 1945, chez M. Guilbert. En 1956 M. Bardinal succède à M. Guilbert avec transfert des services dans l’ancien local place de l’Église. Furent ensuite responsable du bureau :
De 1959 à 1966 : M. Boutaud
De 1966 à 1972 : M. Chemin Guy
De 1973 à 1977 : M. Bombard Michel
De 1978 à 1983 : M. Lortholary Roger
Depuis 1983 : M. Laluque Guy
Le bureau, sis rue Jean Jaurès a été inauguré en 1969. L’effectif en personnel est aujourd’hui de sept personnes. Le nombre de clients approche 2 900 tandis que le nombre de sociétaires était de 1406 fin 1984.
Initialement destiné à financer la seule agriculture ainsi que les coopératives, le Crédit Agricole a vu son champ de compétence élargi peu à peu grâce à différentes réformes qui se sont succédé de 1919 à 1985.
Ces dernières années le Crédit Agricole a largement développé le paiement par cartes, qu’il soit manuel ou électronique. Ce moyen de paiement moderne va être facilité par les accords interbancaires signés en 1984 et ayant pour objet la création d’un réseau national de cartes.
Renseignements et inscriptions aux voyages et séjours organisés par « Voyage Conseil » l’agence de tourisme du Crédit Agricole peuvent être obtenus auprès du bureau.