Mailhac-sur-Benaize

Présentation de la commune
Présentation du bourg
Origine du nom
La religion
Brigade de traites
Histoire
Lieux habités
Personnalités laïques et religieuses


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Présentation de la commune

Cette commune occupe la partie centrale du canton.

Cromac et Saint-George au Nord, Saint-Sulpice et Arnac à l’Est, Saint-hilaire au Sud, Saint-Léger et Jouac à l’Ouest la cir­conscrivent. Sa superficie est de 3119 ha. 93 a. Ses contours sont de 24,95 km. et plus grande longueur est de 6,65 km.
Sa largeur moyenne est de 4,4 km.

La rivière “ la Benaize ” la traverse pendant 6,1 km. Et y forme l’étang de Mondon. Elle a pour affluents dans la commune le ruisseau de Lavaupot et Le Glévert. Celui-ci qui porte sur la carte de l’Etat-Major le nom de Benaize, est appelé “ rivière de La Grêle ” en 1597. Il y a encore une planche qui porte ce nom, Le Benèze en 1603 et Le Glavat au XVIIIe siècle.

Le premier arrose la commune pendant 1,5 km et se jette dans la Benaize à l’Est du bourg ; le second débouche de la commune d’Arnac, se développe sur Mailhac pendant 7,5 km. et s’unit à la Benaize au-dessous de Mondon, après avoir donné le mouvement au moulin de La Tache, situé au dessous de l’étang de ce nom. La Planche Arnaise ou ruisseau de la Salesse, qui est un affluent de ce petit cours d’eau, baigne la commune sur 1,3 km. L’Asse, souvent désignée dans cette partie de son cours sous le nom de ruisseau de Bouéry, arrose l’extrémité Sud-Ouest. de la commune pendant 5,3 km.

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Le territoire de cette commune était autrefois couvert en grande partie par les bois et les terrains incultes ; les forêts de Mondon et de Bouéry avaient une étendue considérable: au XVe siècle, elles se rejoignaient par les bois de Lavaupot, occupant le terrain compris entre Grand-Fa, Le Bost et Montbrugnaud. Vers 1480 et vers 1650, les seigneurs de Mondon en concédèrent une certaine partie à charge d’y édifier des maisons; c’est à ces concessions qu’on doit l’existence de divers villages que nous citerons plus loin.

Ces seigneurs, qui furent presque tous de familles illustres et opulentes, tels les de Nailhac, vicomtes de Brosse, ducs de Savoie, Médicis, Montmorency, Pot de Rhodes, Rochechouart, etc., prirent une part importante au développement économique de cette paroisse, où ils établirent une forge importante qui, durant près de trois siècles, fut une source de richesse pour le pays, et une verrerie qui, pour des motifs inconnus, n’eut point pareil succès. Les possesseurs modernes de Mondon n’ont point manqué à la tradition léguée par leurs prédécesseurs et leur bienfaisance a continué à s’étendre sur la commune qui a vivement souffert de la crise provoquée par l’introduction des fers anglais qui du coup, tua l’industrie locale et chassa ceux qui en vivaient. Les recensements postérieurs à 1866 en font foi.

Le recensement de 1906 a donné à la commune 739 h.
1793, 770 h.
1806, 508 h.
1836, 845 h.
1841, 800 h.
1846, 814 h.
1851, 829 h.
1856, 769 h.
1866, 769 h.
1872, 684 h.
1876, 727 h.
1886, 749 h.
1891, 764 h.
1896, 762 h.
1901, 722 h.
1906, 739 h.
Il faut attribuer les écarts que présentent ces chiffres antérieurement à 1872 aux variations de l’activité de la forge.

Le Pouillé de Nadaud donne 600 communiants à la paroisse. Les visites de 1762-1675 portent 430 communiants.

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Présentation du bourg

Le chef-lieu ne comprend qu’une seule rue qui descend en pente rapide vers la rivière pour la franchir sur un pont construit vers 1848*.

*  Un pont existait cependant à Mailhac en 1621 à la même époque un autre pont est mentionné à Rochefoulet.

Les anciennes maisons du bourg, placées en contrebas de plusieurs mètres par rapport à la route actuelle, indiquent que l’ancien chemin passait à gué la Benaize en amont du pont actuel ; en ce point, la rivière est encore fort large. La délibération de l’an XII, que nous avons donnée pour Jouac, montre que le passage n’était pas toujours possible.

Vues de la rive gauche, ces maisons noyées dans la ver­dure et étagées sur le flanc du coteau, forment avec l’aiguille élancée du clocher un ensemble coquet et frais que complète heureusement la jolie rivière qui les reflète.

Voici la population du bourg à diverses époques
1793, 100 hab.
1836, 128 h.
1846, 130 h.
1851, 188 h.
1866, 106 h.
1876, 130 h.
1886, 151 h.
1901, 144 h.
1906, 161 h.

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Origines de Mailhac

Nous n’avons rien trouvé de précis sur les origines de Mailhac. M. de Couronnel cite, d’après M. Normand, la donation faite au XIe siècle par un seigneurde Magnac, à l’abbaye de Bénévent, de l’église de Maillacum, distante de trois mille du château de Clozilles, château dont M. Normand prétendait avoir retrouvé les traces sur le territoire de Mailhac Nous avouons que ces traces nous sont restées inconnues ; ce nom de Clozille, nous ne l’avons jamais rencontré, ni dans les documents anciens, ni parmi les lieux-dits du cadastre.

M. Hubert, un archiviste de l’Indre, dans son dictionnaire historique de l’Indre, identifie cette localité de Maillacum avec Maillet, canton de Neuvy, dont l’église dépendait justement de Bénévent ; cette dernière attribution parait donc exacte.

D’autre part, on lit dans l’Histoire religieuse d’Issoudun par le P. Chevalier, que le droit de nommer les titulaires de l’église de Mailhac appartenait au chapitre de Saint-Cyr d’Issoudun “ Cette paroisse, dit-il, p. 549, qui se trouve sur le territoire de Limoges, fut donnée au chapitre de Saint-Cyr, en 1117, par saint Léger, archevêque de Bour­ges. ” Or, tous les documents que nous avons trouvés mon­trent que l’église de Mailhac a toujours été une dépendance de la prévôté de Saint-Benoît-du-Sault« . Il ne s’agit donc pas du bourg qui nous occupe.

Son nom est écrit Mailhacum en 1439 ; la terminaison ac révèle une origine gallo-romaine et le radical semble se rapprocher de Mallius, nom propre d’homme que l’on trou­ve dans plusieurs auteurs latins ; on pourrait en conclure que Mailhac doit son origine à une villa fondée par quelque personnage du peuple conquérant dont le nom fut accommodé par la population aborigène. C’est, du reste, ce qu’on admet pour les Mailly, Maillai, Maillé, communs en France, qui correspondent à la même forme latine.

Faisons remarquer cependant qu’on n’y a pas rencontré de vestiges de cette époque. Ils font également défaut dans le reste de la commune.

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La religion

L’église de Mailhac est un édifice à peu près sans style. Le porche a été refait en 1863 ; la nef est simplement lambrissée ; A droite, on remarque une sorte d’enfeu qui a pu abriter le tombeau d’un prince de la maison de Savoie…
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Brigade de traites

Sous l’ancien régime, Mailhac possédait une brigade de traites avec un receveur, à cause de sa situation sur les frontières du Poitou et de la Basse-Marche. Il possédait aussi deux notaires et des huissiers. Il avait également un maître d’école.

Le groupe scolaire, qui comprend aussi la mairie, a été édifié en 1876 ; il a coûté 17742 F.
Un bureau de poste y a été établi en 1893.
Le bourg compte 6 marchands de vins en gros ou en détail, soit 1 pour 27 habitants.
Anciennement, le vicomte de Brosse percevait sur chaque cabaretier, le jour de saint Gervais, 5 s. et un pot de vin.

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Histoire

Nous n’avons rien rencontré concernant l’histoire propre­ment dite du bourg ; ici, encore, les registres révolution­naires font défaut. On voit seulement dans ceux du district que le 25 nov. I792, il y eut quelques troubles à Mailhac, causés par le secrétaire de la municipalité, J.-F. Lalégerie, qui annonça au peuple assemblé “ que l’imposition mobi­lière était donnée et qu’il défendait de la payer, ajoutant qu’il s’était emparé du rôle pour qu’il ne fût pas remis au percepteur. ” (L. 549).

Le 14 prairial an 11, le district signale également que de nombreux vols sont commis dans la région par une bande de dix brigands, qui se réfugient dans les bois de Bouéry : il engage les communes à faire une battue (L. 547).

La forge et les bureaux des aides fixèrent à Mailhac un certain nombre de familles étrangères ; d’autres, au con­traire, s’y rencontrent tout le temps.

Parmi ces dernières, nous citerons :
– Les Alloncle, qui donnèrent toute une dynastie de notai­res depuis Mathurin, vivant en 1588, jusqu’à Silvain, 1771. Ils se titraient seigneurs du Taillis.
– Les Guillerot, très ancienne famille : Michel était notaire en 1591 ; André Guillerot, qui testa le 4 déc. 1627, laissa Philippe (1618†1681), seigneur de la Brosse, qui eut 1° André, seigneur de l’Epeau, marié à La Souterraine, en 1663, à Françoise de Gartampe ; 2° Georges (1653†1713), seigneur de l’Estang, chi­rurgien, d’où François, seigneurde l’Estang (1694†1770), père de J.-B. Guillerot de l’Estang, marié à Madeleine-Elisabeth Vézien, tous chirurgiens.
– La famille Descombes a fourni un curé au XVIIe siècle et des huissiers au XVIIIe siècle
– Les Nicaud étaient seigneurs des Bastides et du Bois de Lavau. André Nicaud fait un accord en 1581 avec le seigneur de Monbel au sujet de l’étang de la Tâche, accord ratifié en 1610 par son fils Pierre.
Pierre Nicaud, seigneur des Bastides, époux de Marguerite Dubrac, a Jean, seigneur des Bussières et des Bastides, marié à Anne Pertat, d’où 1° Marie (1663), trouvée étranglée dans son lit, à La Bastide, le 6 août 1731 ; 2° Charles, seigneur des Bussières (1655), marié en 1691 à Françoise Loisellier.
D’eux descendait Sulpice Nicaud, grenadier à cheval, qui, le 14 oct. 1768, baptise un fils sous les prénoms de J.-B.­Silvain-Gervais-et-Protais.

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Lieux habités

Liste des villages de la commune de Mailhac-sur-Benaize tels qu’ils sont décrits dans la 1ère Monographie.
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Personnalités laïques et religieuses

Liste des Maires, des curés, prieurs, notaires, huissiers, contrôleurs, maîtres d’école, chirurgiens…
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