Article du 5 Novembre 2007

L’ECHO du PAYS de BELLAC / SAINT SULPICE LES FEUILLES

André CLAVE

 

Un collège ouvert au monde

Artisans du monde et Lire en fête

Fabre d’églantine a été un grand révolutionnaire et un poète. Ces deux âmes en une sont présentes au collège saint sulpicien qui porte son nom.

      Dans la semaine précédant les vacances de Toussaint, le collège a « ouvert ses portes et ses esprits» à deux activités hors programme mais totalement adaptées à l’éducatif.

      Tout d’abord, dans le cadre d’un appariement avec le Conseil régional du Limousin et du Conseil général de la Haute-Vienne, c’est l’association internationale «Artisans du monde» qui intervenait auprès des élèves pour une action de sensibilisation à l’économie mondiale et au développement des pays en difficultés économiques.

      Mme Claire Canoz, principale, M. Daniel Quenette, prof d’espagnol, Mme Claire Lathière, responsable du CDI et Mme Reix, CPE, accueillaient Isabelle Granet, bénévole de 1’association (qui ira d’ailleurs dans 51 collèges effectuer le même travail). Cette dame, très pédagogiquement, a travaillé avec des élèves très à l’écoute, leur ouvrant l’esprit sur les inégalités des échanges Nord-Sud avec deux produits symboliques de notre consommation, le chocolat et le café.

      Les questions ont été nombreuses et bien des é1èves, dans cette région d’agriculteurs eux-mêmes soumis à des intermédiaires (bien trop nombreux au demeurant) ont montré des connaissances très intéressantes et ont des idées déjà bien ancrées sur une meilleure répartition des échanges économiques.

      Comme quoi, même au collège où il n’y a pas de cours d’économie (il faut hélas attendre le lycée pour cela), les élèves ne sont pas en méconnaissance de leur société. Lorsque l’intervenant parla du prix du packaging, et de la publicité, elle demanda aux élèves de se regarder eux mêmes et de relever les marques visibles sur leurs vêtements et de réfléchir à l’envie d’une image collective.

      Cette ONG de la nourriture équitable qui rappela que c’était l’abbé Pierre qui avait monté U.CO.JUCO après la guerre civile Pakistan-Bengladesh, a donc fait œuvre d’éveil, de connaissances et les élèves ont même pu, au terme de cette riche rencontre, mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent.

      Le lendemain, c’est dans le cadre de « Lire en fête » une poétesse conteuse qui intervenait dans l’établissement. Mme Canoz tenait à souligner, très heureuse, que c’était tout le Collège qui participait, à l’image d’une « dame de service » qui était intervenue au CDI et qui en était « transformée ».

      Ainsi, dans nos Collèges à taille humaine, l’année scolaire n’est pas que la reproduction de la saison précédente et en ouvrant ses portes… on ouvre les esprits.