L’artiste : Patrick Tosani
Site officiel : http://www.patricktosani.com/main.php »
Né en 1954 à Boissy-l’Aillerie (Val-d’Oise), Patrick Tosani étudie l’architecture à Paris entre 1973 et 1979, puis se lance dans la photographie. Il travaille sur des thèmes qui abordent la notion d’agrandissement ou la notion de fragments… Il s’agit généralement d’objets manufacturés isolés, par exemple des cuillères, des talons…
Il expose dans le monde entier.
Présentation de l’œuvre
Dans le cadre de la restructuration du Collège de Saint Sulpice les feuilles, le Conseil Général de la Haute-Vienne a consacré 1% du coût des travaux à l’achat d’une œuvre d’Art. Le choix de cette œuvre a été confié au conservateur du Musée d’Art Contemporain de Rochechouart.
Le 2 décembre 1988, au cours d’une réunion dans les locaux du Conseil général, Monsieur TOSATO, conservateur du musée, a soumis à examen une œuvre d’un photographe de renommée internationale: « Les écritures de Pluie » de Patrick TOSANI. Ce choix a été accepté par la commission.
Que représente l’œuvre ?
Dans un courrier daté du 31 octobre 1988, Patrick TOSANI définit lui-même son œuvre: « Ce projet est une variation de 25 mises en situation dont l’élément central est « la pluie ». L’eau qui s’écoule en une pluie dense est considérée comme une écriture qui raye l’espace, marquant la trace de l’écoulement du temps. Les variations sont constituées par l’intervention matérielle sous le rideau de pluie d’un signe en plexiglas. Il s’agit d’un inventaire sommaire de signes de ponctuation et de signes arithmétiques. Ces signes modifiant l’écoulement de l’eau, acquièrent le même rôle que la ponctuation à l’égard des mots et de l’écriture. Les images produites définissent alors exactement l’action envisagée. Par exemple « la pluie virgule » montre strictement la pluie, la virgule et surtout la relation de l’une à l’autre de la même manière que la virgule marque une pause dans la phrase. La juxtaposition de ces 25 propositions est analogue à l’assemblage de 25 mots donc à l’amorce de la constitution d’une phrase. »
Emplacement
Après cette acceptation, il a été demandé à l’architecte Monsieur Jean-Claude DUQUEROIX de prévoir sur plan un emplacement pour ces photographies. Il fallait un panneau mural aux bonnes dimensions, à l’abri des rayons solaires (sinon les images s’altèrent), proche d’un lieu de passage et pouvant être mis en valeur.
Toutes les photographies peuvent être facilement démontées, le musée de Rochechouart pouvant décider à tout moment d’une exposition temporaire à un autre endroit.
L’ensemble a presque été réalisé car, sans doute par soucis d’économie, l’éclairage prévu pour mettre l’œuvre en valeur n’a jamais été installé, ni même peut-être prévu ! C’est pour cette raison qu’en 2000, l’œuvre d’Art a été déplacée pour être mise à gauche des baies vitrées du grand hall, contre le mur du bureau de la vie scolaire.
Pour ce déplacement, il a fallu tout d’abord s’adresser au Musée de Rochechouart qui a donné son aval, à condition d’obtenir l‘autorisation de l’artiste. Celui-ci s’est donc déplacé au Collège le 5 juillet 2000. Après un examen des lieux, il a convenu que « L’œuvre sera exposée aux reflets, mais, dans la mesure où, au fil des éclairages différents, un Collégien reste quatre ans dans l’établissement, il aura largement le temps de la visualiser dans son ensemble et de se l’approprier. Par contre, le gros tuyau de chauffage qui circule au plafond du hall devra être supprimé car il cache en partie les photographies du haut« .
Après des demandes de devis, une entreprise spécialisée est venue pour déplacer l’œuvre.
Prix
L’ensemble des photographies de Patrick TOSANI est revenu au Conseil Général à environ 120 000 F. Il ne faut pas oublier que c’était en 1989 ! Depuis, Patrick Tosani est devenu un artiste de renommée mondiale…
Explications de l’artiste
L’œuvre non retenue
Voici maintenant l’œuvre d’art, en rapport avec un établissement scolaire, qui n’a pas été retenue : « L’alphabet »
Voici les explications de l’artiste:
« La cuillère est un objet élémentaire, archaïque et moderne à la fois.Sa simplicité fonctionnelle permet d’en comprendre immédiatement l’usage et par là-même les différents sens qui peuvent en découler.
Elle est l’ustensile qui sert à se nourrir, l’instrument d’un transfert de matière et d’un échange d’énergie. Sa forme de contenant induit naturellement l’idée d’un contenu.
La représentation photographique de la cuillère laisse douter dans un premier temps, de la concavité de la forme.. Seule la lecture précise de la tranche de métal révèle le côté concave de l’ovale. Elle est alors considérée comme une parabole dont le rôle serait à la fois de capter et d’émettre des images.
La lumière concentrée sur la surface métallique est réfléchie de façon diffuse et renvoyée à sa source d’émission en inscrivant au passage sur l’émulsion photographique la trace de son énergie. Par son aspect élémentaire et son rapport oral au langage, chaque cuillère a pour titre une lettre de l’alphabet.
La variation présentée ici (24 + 2) compose un alphabet et constitue l’amorce du langage.
Ateliers de pratique artistique en rapport avec l’œuvre d’art