Henry Joyeux

M. Joyeux Henri va à Paris le 17 mars 1920 alors qu’il allait avoir 14 ans le 1er avril. Il est embauché comme manœuvre à la Société des Paveurs de Paris. L’hiver M. Joyeux travaille au terrassement, l’été au pavage. Très vite il est dresseur, compagnon paveur, puis paveur. De mars 1923 à mars 1924 il travaille aux Établissements Flan à Hardricourt.
De mars 1924 à la fin avril 1926 il est employé à l’entreprise de M. Paul Aubrun avec comme chef paveur M. Bordessoule et comme chef piqueur M. Marcel Plantivaud.
Du 2 novembre 1927 au 31 juillet 1932 il est embauché aux Entreprises Magnard.
En 1932, M. Joyeux devient chef de l’entreprise « Henri Joyeux et Cie ». De 1945 à 1965 il fonde la « S.A.R.L. Joyeux Henri et Cie » dont il est gérant.
De 1946 à 1971, M. Joyeux est membre du Syndicat Professionnel Interdépartemental des Entreprises de Travaux Publics (Essonne Val-D’oise Yvelines). Il est administrateur à la chambre syndicale. (Actuellement il occupe le poste de secrétaire-adjoint honoraire).
Le 12 mai 1971, M. Brangeon, Président remet à M. Joyeux la Médaille d’Or du Syndicat Professionnel des Entrepreneurs de Travaux Publics de l’Ile-de-France « en récompense des éminents services rendus au Syndicat et à la Profession ».
Au début de sa carrière M. Joyeux travaille aux Arcades de Viroflay sur la RN 10 puis à la traversée du Peyret dans les Yvelines (1 km 500 de bordures, route et pavage, soit 9 à 10 000 m2), puis la traversée de Rambouillet où il laisse ses initiales sur le trottoir face au Restaurant « Au Grand Veneur ». II exécute ensuite des travaux à la gare des chantiers de Chaville à Montparnasse, puis à Meudon, Val Fleury, et la déviation de Clamart de 1932 à 1934.
Avec l’entreprise « Joyeux-Plantivaud » il construit l’aquarium de l’exposition internationale de 1937. Ensuite il pose des câbles électriques pour la Société Alsacienne de Luxey à Luisant près de Chartres. En 1938, il travaille en soumission puis en adjudication publique ou de gré à gré.
Avec les entreprises Magnard et Plantivaud il participe à l’élargissement de l’autoroute de l’Ouest (terrassement, pose de canalisation…) du Pont de Vaucresson au tunnel de l’autoroute.
M. Joyeux effectue les premiers sondages du centre d’essai de Saclay et construit toutes les routes d’accès.
Après avoir été mobilisé au moment de la 2nde guerre mondiale, il est fait prisonnier. Dès son retour de captivité, il reprend ses activités. En 1943-1944 il construit des tranchées abri et propose un modèle qui est accepté par M. Ménard, Ingénieur des Ponts et Chaussées. Au moment du bombardement de Versailles, Il travaille à la démolition des « barrières de Pétain » à Versailles (une à chaque entrée car on avait pensé que Pétain se réfugierait à Versailles et non à Vichy).
Après la Libération, M. Joyeux est chargé du déblaiement du château de la Princesse Murat, à Rocquencourt, avec 17 hommes, sans véhicule automobile mais une voiture à bras et des brouettes. Tout se déroule sans accident. Après ce travail, il a droit parmi les épaves de guerre à un camion Chevrolet surnommé « La Marie Crève Cœur ». Plus tard, grâce aux bons de déblocage il a un camion Chevrolet neuf.
Il fait les réparations nécessaires sous le tunnel de l’autoroute de l’Ouest. Vers la même époque il construit les bureaux et les hangars des Ponts et Chaussées à Rocquencourt. Il exécute ensuite des travaux sur la N 307 de Vaucresson à Rocquencourt, ainsi que la place de Rocquencourt, les bordures et les caniveaux et la traversée de Saint-Nom-la-Bretèche
Sur la RN 10, il travaille Rue du Général Leclerc, Rue Royale, Boulevard du Roi où il retire les rames de tramway, et Rue de l’Orangerie. De 1946 à 1965, il a la responsabilité de l’entretien du camp de Villacoublay.
En 1962, il démolit les bureaux Bréguet à Villacoublay et refait la cour. Il construit aussi, avec deux autres entreprises, la piste d’envol de Toussus-le-Noble.
M. Joyeux prend sa retraite en 1971 et il est actuellement retiré à Saint-Sulpice-les-Feuilles.