Lieux habités (St Martin)

LA CHAUME.
22 m, 71 h,
Sur les bords de l’étang de ce nom ; en 1463 le tiers des agriers de la Chaulme  appartient au seigneur de l’Age-Bernard.
Léonard Mazeroux, seigneur de la Chaume. 1636 ensuite les Guillemin ; le dernier Guillemin-Lachaume est mort en 1824.

LA MAISON-NEUVE.
1 m, 9 h.
Mentionnée en 1458 comme dépendance de la seigneurie de Saint-Martin.

LA MAZAIRE.
1 m, 12 h. La Masoire, 1458 ; la Mazeyre, 1636. C’est dans des terres dépendant de ce domaine qu’ont été faites, en 1898, par le propriétaire, M. Maublant, d’intéressantes fouilles qui ont mis à jour une importante villa gallo-romaine.
L’ensemble des constructions affectait la forme d’un T. A l’extrémité inférieure de la branche verticale se trouvait l’entrée ou prothyrum ; elle avait encore conservé son pavi­mentum composé de menus morceaux de briques, de tuiles, de pierres noyées dans un ciment.
A la suite s’ouvrait l’atrium établi suivant les règles de l’architecture romaine, sa longueur représentant une fois et demie sa largeur. L’atrium franchi, on entrait dans la partie de l’habitation réservée à la famille. Elle devait avoir une grande allure ; elle comprenait, en effet, une grande cour de 40 mètres sur 30, bordée sur trois faces au moins d’une rangée de colonnes de 0,7mde diamètre repo­sant sur un mur d’appui ou pluteus dont les fondations ont été suivies en grande partie. Cette colonnade devait enca­drer un jardin ou xystium ; au centre une dépression semble indiquer la place de l’impluvium.
Sur la façade de gauche du perystilium, où le pluteus n’a pas été mis à jour, s’ouvrent des chambres de grandeurs inégales séparées par des corridors.
Les bains se trouvaient à droite du perystilium ; le calda­rium, vaste massif en béton, de forme circulaire, a été décou­vert. Derrière, on reconnaît le foyer formé de larges briques mises de champ. Des briques affectant la forme d’un quart de cylindre ont été trouvées à côté; groupées quatre par quatre, elles servaient probablement de piliers pour soutenir le sol du tepidarium ; sur la droite de l’étuve et der rière, les fouilles ont révélé l’existence d’une piscine en ciment ; un tuyau de plomb y était encore adapté.
Plus loin existent d’autres constructions séparées par un couloir qui paraît être le prolongement d’une aile du péri­style.
A 35 mètres de celles-ci on a mis à jour un bâtiment composé d’une large chambre bordée de trois autres pièces longues et étroites.
En dehors des substructions, les fouilles dirigées dans le but d’utiliser les matériaux des fondations qui ont été dé­truites, n’ont pas donné de grands résultats.
Nous citerons cinq pièces de monnaie, l’une au nom de l’empereur Tétricus ; un buste d’Hermès en bronze placé sur une douille munie de deux ailettes. Etait-ce une tête de robinet ?
Trois ferrements de porte, tordus par le feu, ont. été égale­ment trouvés, ainsi qu’une tête de femme en pierre calcaire. La figure d’un ovale fin et délicat est encadrée de larges bandeaux. D’après les fragments de pierre qui subsistent derrière la tête, on peut conjecturer que ce beau morceau de sculpture, qui mesure 22 centimètres de haut, devait supporter quelque poutre.
Signalons enfin plusieurs squelettes. Deux étaient placés sous des dalles juxtaposées, un troisième gisait, plié en deux, sur le seuil d’une porte ; peut-être un témoin du pillage de la villa, qui d’après les indices recueillis, fut ensuite incendiée.

LAMBERTIERE.
3 m, 14 h
Fief relevant de Lussac et appartenant aux seigneur de Saint-Martin ; Lombertière, 1519, 1643.

MONTBON.
22 m., 79 h.
D’après une déclaration du 9 mai 1636, tout le village de Montbon est dans la censive de Lussac.
Par une charte du vendredi avant Pâques 1283, Gui de la Trémouille, seigneur de Lussac et de Château Guillaume, pour racheter les injustices qu’il avait autrefois commises envers Pierre et Jean, fils de feu Pierre Petit Gars, de Montbon, déclare les affranchir, eux et leurs descendants, de toute taille, surtaille, quêtes, corvées, rentes et services qu’ils pou­vaient lui devoir, sous réserve d’une rente en argent et d’une poule. Il leur donne aussi toute franchise et liberté dans ses terres, comme en jouissent ses autres hommes libres, avec droit de prendre dans ses bois pour construire, se chauffer et clore les blés, ainsi que le droit de pacage dans ses prés, landes et bois*.

* Il existait encore des serfs à la lin du XVe siècle. Ces serfs n’étaient pas comme ceux du Berry des serfs d’urine ou d’origine ; ils n’étaient de condition servile qu’à cause des terres serviles qu’ils détenaient, de telle sorte qu’en abandonnant ces terres, ils devenaient de condition libre. Leur statut paraît emprunté à la Coutume de la Marche où le servage était ainsi réglé.


Un souterrain refuge est signalé dans ce village par M de Beaufort, p. 176.

MONTERNON.
23 m, 78 h.
La forme actuelle de ce nom est. récente. La plus rencontrée est Montarnoux, 1401 ;
on trouve aussi Montarnoulx, 1463 ;
Montarnouf, 1479 ; Monternoulx, 1466 ;
Monternoux, 1641.
Le 25 ruai 1401, Hymbert de Sauzet, damoiseau, accense à Guillaume Amenon, et Jeanne, sa sœur, femme de Guil­laume Jamet, du Cluzea, pour le prix de 4 s. “ l’éritage et tenue qui jadiz fu et souloit tenir, au temps qu’il vivoit, feux Guillaume Amenon, de Montarnoux, père dudit Guillaume et de la dite Jehanne, assis au village de Montarnoux, père dudit Guillaume et de la dite Jehanne, assis au village de Montarnoux en la paroiche de Saint-Martin-le-Mau, soient muralles, plassages, ors, curtilages, chesaulx., prés, pasturages, terres culturées et non culturées, boys, chaumes et autres héritages ” (G.M.)
Les habitants de ce village étaient astreignables au moulin à l’Huile, paroisse de Jouac, dont l’établissement avait été concédé en 1456 par Guillaume et Jean Brun à Martin Micheau, de Montarnoux.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les Guillemin se titrent de seigneurs de Monternon ; ils vendirent cette seigneurie aux de Vérines en I784.
Monternon possédait autrefois deux notaires.

LE MOULIN CHARDON.
1 m, 3 h.
Le Moulin aux Chardons, 1519.

LE MOULIN MATHE
Mentionné en 1674, était en 1784 à deux roues à blé et à drap, au-dessous de Montbon.

LE MOULIN DU PAULMET
Anciennement moulin des Brunets, à blé et à huile. (Terrier de 1784).

LE PAULMET.
23 m, 84h. Le Puymet, 1458. Fief relevant de Tilly, tenu en 1472 par Adam de Ravenel, seigneur de La Rivière, maître d’hôtel de Louis II de la Trémoille, capitaine de Brandois en 1487. Il était fils d’Huguet et de Dauphine Caignon. De Françoise de Poix, il laissa Jean, qui suit, et Adam, tué à Pavie à côté de la Trémoille*.

*  Cf. Les La Trémoille pendant cinq siècles, t. II, p. 243.


Jean, qui épousa en 1516 Paule de Chazerat, était capi­taine de Mareuil et Brandois, pour les la Trémoille. Il obtint, le 11 déc. 1518, des lettres à terrier pour le fief du Puyaumet. Les déclarations reçues à partir du 21 mai 1519 par Mathurin Bardin, notaire, praticien en cour laye, et Bernard Faquier, sergent royal, commissaire de par le roi, forment un petit volume en parchemin qui fait partie du chartrier de Lussac. Il est écrit en gothique avec initiales enluminés et mesure 178mm x 280mm ; il comprend 38 feuillets insérés dans une jolie reliure du temps, avec roses et abeilles sur les plats.
De cette seigneurie relèvent les villages du Paumet, de Chargi­nier, de Rabalière, des Oulmeaux, un beau bois appelé de la Rivière tenant au bois du prieur de Beaulieu, aux bois communaux de Beaulieu, à la forêt de Brosse, aux bois de Bonneuil et Saint-Martin.
Vers ce temps le seigneur est en procès avec certains de ses tenanciers “ qui ont coppé et emmené plusieurs beaux et grands chaignes de ligne et bois à esquarir et d’iceux ont faicts du merrains à pipes et aisses, limandes, lates, paulx*, botz et socz** ” qu’ils avaient vendus.

Pal ou pau, pièce de bois longue et taillée en pointe qu’on fiche en terre pour servir de clôture. (Dict. de Trévoux).
**  Bots et socques, sabots.


Il prétendait qu’ils avaient tout au plus dans ce bois un droit d’usage à bois mort. Eux, au contraire, disaient qu’ils pouvaient y prendre le bois nécessaire pour “ bastir et ediffier, faire clis, cloisons et paulx pour fermer leurs domaines ”.
Le 1er mars 1553, de Ravenel céda cette seigneurie à Raoul Vézien, époux de Marie Gratien. A la mort de celui-ci, le Paumet fut attribué à sa fille Perrette, qui avait épousé Pierre de Verdilhac. Ce dernier rend un dénombrement, à Tilly, le 25 mars 1585, pour le fief et seigneurie du Paumet relevant à foi et hommage plein au devoir d’uns gants blancs de la valeur de 12 deniers à chaque mutation. Il possède un four à ban à Saint-Martin et un autre à Bonneuil. Sa succession est partagée le 4 mai 1641 entre ses enfants, dont Paul, maître ès­arts, bachelier en philosophie, licencié ès-lois, qui eut le Paumet ; Paul de Verdilhac étant décédé sans enfant, le Paumet revint à sa sœur Louise ; elle en était dame en 1626.
Le 4 déc. 1650, Jean de Labrousse, seigneur de Tessonière, vend à Jean de Laplasse, seigneurde la Brousse, et à Claude Thibaudin, veuve de Balthazard de Vérines, seigneur de Saint-Martin, le lieu noble du Puyaumet, moyennant 10000 l. Mais le marquis de Lussac, qui possédait Tilly, ayant déclaré, en qualité de seigneur suzerain, qu’il entendait exercer son droit de retrait féodal, en devint propriétaire par cession du 1er août 1657. Attribué par partage du 25 juin 1687 à sa fille Louise Lignaud, mariée à Antoine de La Couture-Renon, le Paumet fut vendu par elle le 23 juil. 1697 au marquis de Lussac. Il appartenait encore à cette famille au moment de la Révolution.

LE PETIT LIMOUSIN.
L’abbaye de la Colombe possé­dait dans la paroisse un fief qui était connu sous ce nom.

LE PETIT PASSEDOUX.
2 m, 3 h.
La plus grande partie de ce village est dans l’Indre.

LES ROUILLES.
2 m, 10 h
Le surplus du village est sur Jouac.

LES VIGNES.
2 m, 6 h.