Extrait du « Petit Marchois » n° 148 – Décembre 2007
Le commerce équitable, comment ça marche ?
Si le label de commerce équitable a été introduit par Max Havelaar en 1988, la notion lui préexistait depuis longtemps, au sein des Artisans du monde dans les années 70, et plus tôt encore en 1940, avec les fameux Dix Mille villages (Ten Thousends), mouvement religieux protestant qui avait mis sur pied un commerce de denrées produites dans les régions pauvres et distribuées à travers son réseau. Le commerce équitable est aujourd’hui un concept connu et reconnu, de plus en plus partagé : aux boutiques dispersées un peu partout dans le monde s’ajoutent désormais les linéaires dans les hypermarchés. Reste à bien comprendre l’enjeu du commerce équitable, c’était le thème abordé par les élèves de 3ème du collège de Saint Sulpice les Feuilles à l’initiative du principal, Claire Canoz, du professeur d’espagnol, Daniel Quenett, avec le concours de la documentaliste, Claire Lathière.
Isabelle Granet, intervenante de l’Organisation Non Gouvernementale « Artisans du monde » a expliqué la démarche, son fondement solidaire, la clef de sa réussite, qui passe, entre autre par le chariot du supermarché. La démonstration n’est pas un cours magistral, mais bien plutôt un échange sur les grands principes du commerce équitable : partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect et des critères précis tels la création d’opportunités pour les producteurs économiquement défavorisés, la transparence et la responsabilité, le paiement d’un prix équitable, les limites au travail des enfants, la non discrimination, la protection de l’environnement… L’exposé était illustré d’exemples précis et notamment à travers des jeux de rôles auxquels participaient volontiers les élèves, devenus marchands, clients ou distributeurs… Le débat s’est élargi ensuite aux situations précaires en France.