La seigneurie de Lussac, qualifiée de châtellenie dès 1406, paraît être un démembrement de l’immense fief possédé dans le pays par l’importante maison des La Trémoille : Elle était en leur possession dès le XIe siècle.
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Sous l’ancien régime, Lussac possédait un grand nombre de familles importantes qui détenaient les charges locales, exerçaient des offices, la chirurgie ou l’apothicairerie.
– Les Aubugeois, représentés par l’historien du Dorat, paraissent originaires de ce bourg. Jean Aubugeyz dit Séneschal figure fréquemment comme témoin dans le terrier de 1439 ; d’autres Aubugeois se rencontrent dans les terriers suivants. François Aubugeois, époux de Marguerite Rampion, eut notamment Pierre et Joseph qui acquièrent en 1614 la châtellenie du Fief et qui formèrent les branches du Dorat et de Magnac.
A la branche de Lussac, disparue à la fin du XVIIe siècle appartenaient Jacques Aubugeois, marié le 15 janv. 1602 à Anne Mazeroux, d’où Marguerite, Catherine et Léonard ; d’un second mariage avec Martine Legault, Jeanne, Léonard et Hilleret ; Jean Aubugeois, époux de Jeanne de La Leuf dont Jacques (1603), Léonard (1605) Marguerite, mariée le 15 janv. 1602 à Léonard de Bourdelle ; Jacquette Aubugeois, morte en 1607, épouse de Pierre Audresson.
– Les Berneron sont notaires dès 1539 : Pierre, greffier de Lussac, a Pierre, aussi greffier, marié en 1642 à Marguerite Guillemin, d’où Joseph (1656 † 1694), seigneur du Bouchais, juge de Lussac, qui laissa d’Anne de La Coste, Léonard, prieur de Lussac, et Joseph, aussi juge de Lussac ; leurs descendants passèrent au Dorat.
– Martial Benoist, seigneur du Chiron, 1652-1719, est père d’Etienne, seigneur de La Bazinière, et de Jean, seigneur de Villefranche, d’où Louis Benoit de Villefranche, marié en 1764 à Marie Chavignac.
– Des de Bourdelle, nous avons parlé à propos du chirurgien.
– Les Brac étaient plus récents à Lussac, Michel (1702 † 1784) y vint comme notaire vers 1720.
– Jean Chavignat, seigneur du Latier (1655 †1745), greffier puis juge, appartenait à une ancienne famille de Lussac.
– Les Gaillard étaient originaires de La Souterraine ; ils se titraient seigneurs du Couret; le premier fut contrôleur des actes.
– Les Gigaud ne paraissent pas non plus originaires de Lussac : J -B,, seigneur de Lacaure, † 1781, vint se fixer dans le bourg comme chirurgien vers 1745 ; il acheta d’abord une charge de greffier, puis une étude de notaire. Il laissa de Marguerite Donnet : Léonard-Gabriel, seigneur de Lafond (1739 † an V), notaire, d’où Jean, percepteur de Lussac (1781†1856), marié eu l’an IV à Marie Rougier de L’Ageboutot, décédée en 1886, à 99ans, laissant. L.-J.-B.-Adrien (an V †1876), d’où Ludovic et Louis, qui représentent la famille dans le bourg.
– Les Mathieu-Ducoudray, qui sortent de Brigueil-le-Chantre, vinrent comme chiirurgiens en1764; l’un d’eux fut pendant de longues années maire de Lussac.
– Les Mazeroux sont notaires au XVIIe siècle.
– Le minime Pierre Node ou Naude appartenait à une famille de Lussac, qui tenait le greffe dès le XVIIe siècle.
– Les Pillaud étaient notaires et portaient le litre de seigneur de La Perrière.
– Les Prévost sont mentionnés dès le XVe siècle; ils fournirent à Lussac des avocats, curés, procureurs, notaires, etc.
– Dès 1543, on trouve des Rabussier, notaires ; d’autres ont été chirurgiens.
– En 1672, les Pentecouteau viennent du Blanc se fixer à Lussac. Les uns furent chirurgiens, d’autres notaires.
– Le Baron Rougier de La Bergerie, dont nous avons déjà parlé, appartenait, à une famille de Lussac qui comprenait de nombreuses branches : chacune d’elle, pour se distinguer, portait le nom d’une propriété.
Les Rougier de La Bergerie remontent à Léonard, notaire et procureur, qui acquiert en 1689 le domaine de La Bergerie. Il laissa J.-B. et Jean, seigneur de L’Age-Boutot J.-B. (1697 †1767), épousa Anne Julien en 1718, dont le fils, Antoine Rougier de La Bergerie, † 1771, se maria à Ursule Jeanne Mitraud. Antoine laissa Jean-Baptiste, né à La Fortilesse (Bonneuil) le 4 sept. 1757, baron de l’empire ; Simon, né à Lussac en 1759, vicaire de Lussac ; Léonard, né à Lussac le 27 juillet 1762, chirurgien de marine, fait prisonnier par les Anglais en 1782, mort à La Bergerie en 1845, ayant eu J.-B.-Auguste, juge de paix de Maillezais, et Joseph-Célestin, notaire à Lussac-les-Châteaux, d’où M. Célestin Rougier, père de M. Jules Rougier-Labergerie, ancien conseiller général de la Vienne, agronome distingué et l’introducteur bien connu du fameux Solanum Commersoni.
Jean Rougier, seigneur de L’Ageboutot (1682 † 1712), laissa de Marguerite Mitraud, Jean, seigneur du même lieu (1711 † an VIII), époux de Marie Benoit de Villefranche, d’où Joseph, chirurgien, et Marie, femme de Jean Gigaud.
A cette famille, se rattachait Jean Rougier (1711 † 1786), chirurgien et procureur, qui eut de Sylvine Lucquet, Jacques, procureur, Léonard, chirurgien, et J.-B. (1758 † 1828), notaire, époux de Marie-Françoise Rabussier ; ce dernier laissa notamment François-Alexandre, docteur en médecine (1813 †1896), père de M. Alexandre-Octave Rougier, ingénieur à Alger, et M. Auguste Rougier, docteur eu médecine à Mézières.
D’autres Rougier se titraient seigneurs de La Ganne, du Taillis,