Jean-Baptiste Rougier, baron de la Bergerie, appartenait à une ancienne famille de Lussac ; il était fils de François Rougier, sieur de la Bergerie, bourgeois, et de Jeanne-Ursule Mitraud.
Il ne paraît pas né à Lussac, bien que les registres d’état civil contiennent de 1758 à 1768 les naissances de ses frères et sœurs*.
Il fit ses études au collège des Jacobins de Limoges, où le 5 août 1776 il soutenait une thèse aux grands applaudissements de l’assistance**.
En 1789, il fut membre de la commune de Paris, puis député de l’Yonne à l’Assemblée législative, et préfet de ce département de 1800 à 1811 ; en cette qualité, il fut créé baron de l’Empire le 25 mars 1810 et ses armes sont enregistrées dans Riestap : D’azur à trois épis éfeuillés d’or et deux plumes à écrire d’argent passées en sautoir, les becs en bas, le tout réuni en faisceau lié d’un ruban d’or***.
Il s’occupait spécialement d’agronomie et il a publié sur l’agriculture 24 ouvrages dont les titres se trouvent dans Quérard****.
Ses travaux lui valurent les titres de correspondant de l’Institut pour l’économie rurale et vétérinaire, membre de la Société royale d’agriculture, du Lycée de l’Yonne et de plusieurs autres Sociétés savantes.
*Quérard le dit né à Bormeuil (Indre) vers 1759. Il faut sans doute lire Bonneuil. Une note que nous avons trouvée porte cependant qu’il était né en 1757 à Lussac. Au moment de son mariage, en février 1756, son père habitait La Fortillesse, commune de Bonneuil, en qualité de fermier. C’est sans doute en cet endroit que naquit Jean-Baptiste.
** L ‘abbé LECLER, Martyrs et confesseurs de la foi, etc., t. III, p. 522.
*** Armorial général, t. II, p. 619.
**** France littéraire, t. VIII, p. 180.