Le XIXe est le siècle de l’alphabétisation de masse, assurée au sein du réseau des écoles primaires communales. L’intervention de l’Etat est décisive :
– la loi Guizot du 28 juin 1833 rend obligatoire pour chaque commune de plus de 500 habitants l’entretien d’une école primaire de garçons ;
– la loi Falloux du 15 mars 1850 étend cette obligation aux écoles primaires de filles pour les communes de plus de 800 habitants ;
– la loi du 1er juin 1878 oblige chaque commune à construire un bâtiment
d’école
– enfin les «lois Ferry» de 1881 et 1882 rendent l’école gratuite, obligatoire et laïque
Arnac-la-Poste
Cromac
Jouac
Les Grands Chézeaux
Lussac-les-Églises
Mailhac-sur-Benaize
Saint-Georges-les-Landes
Saint-Martin-le-Mault
Saint-Sulpice-les-Feuilles
Arnac-la-Poste
Une école est signalée à Arnac au XVIIIe siècle ; ce bourg eut même vers 1750 un curé qui dirigeait une véritable classe d’humanités.
Les écoles d’Arnac ont été plusieurs fois l’objet d’importants travaux, notamment en 1880, où on construisit l’école de filles qui coûta, à l’époque, 15600 F.
Le couvent d’Arnac a été, quant à lui, construit au milieu du XIXe siècle. Il abritait des religieuses de la Congrégation de Notre Dame du Sauveur et, jusqu’en 1903 (séparation de l’Église et de l’État), ces dernières s’occupaient d’une école congréganiste de filles,
Cromac
Il est fait référence à la construction d’une maison d’école adjugée le 24 nov. 1864 moyennant 9820 francs. Sur la façade de cette école, se trouvait une petite cloche qui portait sur le cerveau : « Fonderie de St-Loup, 1861, G. Boitée » ; sur sa robe étaient gravés d’un côté « A. J. L« . ; de l’autre « R. D. M. C. » Il s’agissait des initiales de l’instituteur, du parrain et de la marraine.
Une école mixte y a été construite en 1893 moyennant 20480 F.
Une soupe scolaire a été créée à Cromac, en 1902, par M. et Mme Gentil, les instituteurs. Elle fonctionnait à la plus grande satisfaction des parents.
L’école a été fermée en 1998.
L’École de Chantouant, située elle aussi sur le territoire de la commune de Cromac a été fermée.
Jouac
L’instruction primaire était organisée à Jouac dès l’an II. L’école était commune à Jouac et à Saint-Martin.
En 1833, lors de la réorganisation de l’instruction, ces deux communes ont encore été réunies ; Jouac contribua pour 50 F au loyer de l’école ; le traitement de l’instituteur fut fixé à 200 F ; la rétribution scolaire à 1,5 F par mois pour les commerçants et à 2 F pour les autres ; 24 élèves devaient être reçus gratuitement.
Le groupe scolaire de Jouac, qui comprenait aussi la mairie, a été édifié en 1889-1890 ; il a coûté 18797 francs.
Au moment des repas de midi, avant la construction de la cantine, les enfants allaient manger soit chez Penot, soit chez Duplant.
La cantine a été construite en 1938. Pendant la guerre, elle n’a pas fonctionné.
Progressivement, les effectifs ont baissé jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une seule classe, avec des regroupements pédagogiques. Dans un premier temps, les petits sont restés à Jouac, les grands allaient à Cromac, puis, plus tard, les petits sont allés à Lussac alors que les grands restaient à Jouac.
Comme les enfants allaient de plus en plus à St Sulpice, la Mairie a fermé l’école et tous les enfants sont alors allés à St Sulp.
Les Grands-Chézeaux
Sous l’ancien régime, une école existait dans la paroisse des Grands Chézeaux en 1521.
En 1696-1698, le maître d’école est alors rétribué par chaque élève à raison de 6 sols par mois.
En 1734 nous trouvons un précepteur chez un particulier
En 1881, la construction de l’école a coûté 34 792 F
L’enseignement scolaire a été arrêté aux Grands-Chézeaux vers 1992
Lussac-les-Églises
François de Bourdelles, dès 1677, fonde l’hôpital de Lussac, et charge, par son testament, le chapelain d’apprendre à lire et à écrire gratuitement aux enfants pauvres.
Le groupe scolaire et la mairie ont été construits en 1894. Ils ont coûté 57498 F, dont 23220 F. donnés par l’Etat.
En 1960, le Conseil Municipal décide la construction d’une cantine municipale pour 4 800 000 F. Le Conseil demande, en outre, qu’une partie de l’annuité de l’emprunt à la Caisse des Dépôts et Consignations soit payée sur les crédits de l’allocation scolaire.
70 à 75 enfants peuvent alors prendre place dans la cantine. La Municipalité fixe le prix des repas. Une cantinière est chargée de la préparation des repas et du service.
Lussac possédait une école congréganiste située dans la rue des trois Provinces. Lorsque cette école. a été supprimée, la salle a servi de salle de réunion ou de salle des fêtes pour le club du 3ème âge.
Mailhac-sur-Benaize
Il est question d’un « Maître d’école » à Mailhac dès 1751.
Avant la construction de l’école, les enfants étaient scolarisés à Saint-Georges-les-Landes, cela jusqu’en 1876. A cette date, le groupe scolaire, qui comprenait aussi la mairie, a été édifié. Il a coûté 17742 F.
Avant la construction de la cantine, la soixantaine d’enfants mangeaient chez Balloufaud.
Avant sa fermeture définitive au mois de juin 1991, l’école a été jumelée à partie de 1985, avec celle de Saint-George-les-Landes (Rassemblement pédagogique) pendant quelques années.
Saint-Georges-les-Landes
La mairie et le groupe scolaire ne forment qu’un seul bâtiment édifié en 1877.
En 1985, la classe était jumelée avec l’école de Mailhac-sur-Benaize.
De nos jours, les deux salles de classe n’accueillent plus d’élèves. L’une a été transformée en maison d’habitation, l’autre en salle de réunion, salle des mariages.
L’ancienne cantine, quant à elle, est devenue une salle polyvalente avec mini-cuisine et vaisselle
Saint-Martin-le-Mault
A la Révolution, Jouac et Saint-Martin se sont réunis pour avoir une école primaire ; il en a été de même en 1833 lors de l’application de la loi Guizot.
Le groupe scolaire actuel a été construit eu 1895 moyennant 9828 F.
En juin 1970 l’école primaire a fermé ses portes. Les enfants ont alors été scolarisés avec ceux de Lussac-les-Églises
Saint-Sulpice-les-Feuilles
Saint-Sulpice possédait déjà une école au XVIIe siècle.
Une délibération du 16 décembre 1832 déclare que « depuis longtemps, il est peu de commune où l’instruction a été aussi bien sentie qu’à St Sulpice, puisqu’il y a toujours eu trois instituteurs primaires libres dont les écoles ont été suivies par de nombreux élèves ». Comme les finances ne permettent pas de les subventionner tous les trois, on ne votera aucun fonds pour l’instruction.
En vertu de la loi du 28 juin 1833, il a été décidé le 10 septembre 1833 que Saint-Sulpice aurait une école élémentaire publique : la rétribution fut fixée à 2 fr. 5o par mois pour les élèves apprenant à lire, et à 2 francs pour ceux apprenant à écrire ; dix élèves devaient être admis gratuitement. Le traitement de l’instituteur était de 200 francs.
En 1861, on acheta, moyennant 45o F un emplacement de 15 ares pour édifier la maison commune, le prétoire et les écoles.
En 1868, on comptait 2 écoles libres de filles.
Une soupe scolaire a été créée à Saint-Sulpice en 1903.
L’école communale fut créée par décision de 1869.
Outre cette école, il existait aussi sur la commune une autre école à Boismandé avec deux classes mixtes. Cette dernière a été fermée en juin 1968.