Saint-Sulpice-les-Feuilles


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Géographie
Origine du nom
Présentation du bourg
Religion
Les familles de notables
Lieux habités
Personnalités laïques et religieuses
Addenda


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Géographie

La commune de Saint-Sulpice-les-Feuilles occupe l’extrémité orientale du canton ; elle est bornée au Nord par les communes des Chézeaux et d’Azérables…
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Origine du nom

Le personnage qui a donné le nom au village est “ Sulpice ” dit “ le Pieux ”, presque un compatriote, car il est né à Vatan, en Berry.
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Présentation du bourg

Saint-Sulpice, petit village sous l’ancien régime, est maintenant un des bourgs les plus coquets du département. il prend chaque année de l’extension…
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Religion

L’ancienne église, de style roman (IX – XIIe siècle), avait été restaurée en 1636, car un claveau provenant d’une des portes montre encore cette date…
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Les familles de notables

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, on ne trouve pas à Saint-Sulpice d’importantes familles bourgeoises comme il en existait à Arnac et à Lussac. La noblesse…
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Lieux habités

Liste des lieux habités de la commune de Saint-Sulpice-les-Feuilles tels qu’ils étaient décrits dans la 1ère monographie…
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Personnalités laïques et religieuses

Liste des Conseillers généraux, Présidents de l’administration municipale du canton, Maires et adjoints, Juges de paix, greffiers, curés, vicaires…
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Addenda

Un arrêt du Parlement du 27 mai 1419, que M. Antoine Thomas a eu l’obligeance de nous analyser, donne de curieux détails sur une contestation au sujet de la cure de Saint-Sulpice. Celle-ci étant devenue vacante par le décès de Guillaume Thibaud, l’évêque de Limoges, sur la présentation du prévôt de Saint-Benoit-du-Saut, avait nommé curé de Saint-Sulpice (Sancti Sulpicii de Terra ad Folia), Mathurin Nebout, qui fut ensuite installé solennellement.

Quelque temps après, un certain Jean des Noyers, se disant pourvu de ce bénéfice par bulles de Rome, vint le troubler dans sa possession. Nebout obtint alors des lettres de maintenue adressées au sénéchal du Limousin qu’il fit signifier par l’huissier Jean Granger à Pierre de la Mardelle, prêtre, procureur de son rival. Celui-ci, en réponse, fit expulser Nebout par des gens d’armes qui l’auraient frappé et tué d’un épieu (venabulo), s’il n’avait cédé la place.
Nebout obtint un mandement royal adressé au bailli des ressorts et exemptions de Touraine et au sénéchal du Poitou pour informer. J. des Noyers, reconnu coupable. Celui-ci fut ajourné par l’huissier royal, Cilles Chardon, devant le Parlement siégeant à Poitiers, le lundi 9 janv. 1419. Il se fit excuser par le procureur à cause de la présence des gens d’armes dans le pays ; le Parlement donna défaut contre lui le 10, et l’affaire reparut encore les 6 et 10 fév, et le 29 mars. Enfin, le 27 mai, la cour adjuge la cure à Nebout, défend à des Noyers de le troubler, sous peine d’une amende de 100 marcs, et de faire quoi que ce soit contre les libertés de l’Eglise. Elle ordonne une enquête sur les faits qui lui sont reprochés et pour lesquels Nebout demande des dom­mages et intérêts considérables. (Arch. nat. X1 A 9190, f°25 à 27).

Ces compétitions entre ecclésiastiques étaient assez fré­quentes. Le 6 sept. 1582, Julien Laurensson, prenant pos­session de la cure de Saint-Sulpice, après résignation de Pierre de Maillasson, reçoit une opposition de Mathurin Pot, seigneur de la Maison-Rouge, au nom de Nicolas Thibault, curé de Saint-Sulpice depuis 20 ans, mais non résident (G. 548). Le 9 déc. suivant, André Thomas, md de Saint­-Sulpice, fait insinuer à Limoges les provisions obtenues par Thibault et sa prise de possession en date du 20 janv. 1563.
On voit par ces pièces que Maillasson n’était que gérant de la cure de Saint-Sulpice et que c’était à tort qu’il l’avait résignée à Laurensson. Thibault était, en 1582, chapelain et chantre de la chapelle du roi et demeurait à Goumois-­le-Chastel (G. 582).

En 1611, cette même église donne lieu à deux prises de possession, l’une par Martial Massard, qui fut maintenu par la suite ; l’autre par Léonard de La Chapelle. (G. 6o3).

Voici quelques actes concernant les dîmes de la paroisse de Saint-Sulpice :
– Le 30 janv. 1446 (v.s.), n.h. Pierre Duris, écuyer, au nom de sa femme, Simone Motone, déclare tenir à foi et hom­mage-lige de Gallehaud de Saint-Savin, à cause de son châ­teau de Puilorans, “ les dismes de Saint-Soulpice, la Péruce et Bantard, tant de bléz, charnages, lainages, cens et rentes qu’il peut avoir ”.
– Le 2 octobre 1520, Jacques Pot, seigneur de Fermigny, tant pour lui que pour Marc et Perrette, son frère et sa sœur, cède à François Pot, seigneur de Chassingrimont, moyennant 40 l., ses droits “ sur le grant dixme de Puyferrat, de Lavau, de Puypicton, de Lavau-Puypicton et du Rebrac ”.
Le même François Pot acquiert, le 25 mai 1522, de Guy de La Celle, seigneur de Chassincourt, “ ung dixme appelé le dixme de Puychault, dixme de blés, charnages, lainages, rabbes, meillets et autres fruicts, moyennant six vingts livres ”. (Arch. dép., famille de Laval).
– A propos du Vigean ou Vigen de Saint-Sulpice, mentionné précédemment, M. Antoine Thomas a bien voulu nous écrire que ce mot vigen “doit être identique au nom de la commune du Vigen, dont le nom latin est Vicanum ; bourg se disant vicus, il est naturel qu’on ait dit forum vicanum pour la place du bourg, et que, comme il arrive si souvent, l’adjectif substantivé ait fait fonction du substantif lui-même ”.
– Vers 1752, une bande de 8 a 10 voleurs terrorisa le pays. Elle avait pour chef un nommé Godefroy, qui, en fév. 1753, ayant su se faire agréer comme domestique par le curé de Saint-Sulpice, quitta son maître après l’avoir dévalisé. Une tasse d’argent qu’il avait volée le trahit. Arrêté quelques jours après, il fut emprisonné à Rhodes, d’où il s’évada le 23 fév. Repris, il se sauva à nouveau le 31 mars. Arrêté encore et jeté dans la même prison, les fers au cou, il s’évada le 24 juin. Pour la 4ème fois, la maréchaussée le rat­trapa, et, l’enquête ayant démontré que les nombreuses intelligences qu’il avait dans le pays lui avaient facilité ses évasions, le conduisit sous belle escorte à Bridiers, pour, de là, l’écrouer à Bellac. Nous ne connaissons pas la fin de ce contemporain de Mandrin et de Burgou, mais son procès n’était pas encore terminé en mars 1755. La procédure comprenait alors 105 pièces formant 667 rôles. (Arch. dép. Justice de Rhodes).

Nous avons glané quelques faits révolutionnaires dans les registres du district du Dorat.
– Le 22 avril 1792, on paye 224 l. à un maréchal qui a confectionné 39 piques pour Saint-Sulpice.
– En juillet 1793, J.-B. Plaignaud est délégué pour le canton pour porter à la Convention le vœu relatif à la constitution ; il reçoit 3 l. par poste.
– En floréal an II, les cloches sont descendues du clocher et portées au Dorat. Vers la même époque, un atelier de salpêtre a été établi au bourg.
– Le 14 vendémiaire an III, le district ordonne l’arrestation de Pierre Puiferrat, ancien prêtre ; plus tard, en considé­ration des sentiments de sa famille, on accorde qu’il tiendra prison chez son père.
– Par arrêté du représentant du peuple Clédel, du 29 nivôse an III, le maire de Saint-Sulpice est relevé de ses fonctions et remplacé par S.-M. Maillasson.

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Boismandé. — Ces mêmes registres du Dorat fournissent sur les vicissitudes du relais de Boismandé d’intéressants détails qui montrent que ce fut une des grandes préoccu­pations du district de maintenir les communications avec Paris *

*  A cette époque fiévreuse, les nouvelles étaient attendues avec la plus grande anxiété ; on vit même le district, pour être plus rapide­ment et plus complètement informé, décréter, au lendemain de la fuite de Varennes, qu’il se transportera à l’arrivée du courrier “ pour forcer toutes les personnes qui recevront des lettres de Paris de les ouvrir au bureau et de faire lecture de toutes les nouvelles concernant cette évasion. ” (24 juin 1791, L. 549).

– Le 3 germinal an III, le district, considérant que les retards fréquents du courrier de Paris forcent souvent le postillon du Dorat à partir de Montmagnier avant d’avoir ses dépêches (il peut ainsi être revenu à temps avec celles de Bellac et de Magnac, lors du passage du courrier montant sur Paris) arrête que le postillon attendra toujours à Montmagnier les nouvelles de Paris. S’il n’est pas rentré le lendemain du jour fixé, à 6 h. du matin, le directeur de la poste enverra un autre homme. Il expédiera les dépêches de Paris pour Bellac les lundis, mercredis et samedis soir. Le district de Bellac est invité à envoyer ses paquets par un exprès. (L. 551).
– Le 18 brum. an II, Merceret, maître de poste, touche de l’Etat un secours de 24000 l. Il avait perdu 19 chevaux par suite des fatigues causées par la fermeture du relais de Morterolles, où 27 chevaux étaient morts de la morve, de telle sorte qu’il avait dû assurer seul quatre postes et demie du côté de Limoges. Ne pouvant plus acheter ni chevaux ni four­rages, qui étaient excessivement rares, il avait donné sa démission. Ce secours lui est alloué moyennant le retrait de celle-ci et à charge pour lui d’entretenir 24 chevaux dans ses écuries. (L. 550).
La mortalité ayant continué, Merceret dut abandonner son service et le relais fut mis en régie.
Bastide, inspecteur des postes, chargé d’une enquête à ce sujet, expose au district, le 29 fruct. an II, qu’il est de toute nécessité de rétablir le relais de Montmagner.
– Le 3 germ. an III, le district se plaint que la poste de Boismandé est dépourvue de fourrages, ceux-ci ayant été accaparés par les aubergistes et notamment par Merceret, qui loge les chevaux du relais, et qui, actuellement, offre de les nourrir moyennant 15 l. par tête et par jour. L’assem­blée flétrit sa conduite et le dénonce à la commission des transports, puis décide d’emprunter 6000 l. pour acheter des fourrages ; quand celte somme sera épuisée. on renverra les chevaux au dépôt de Limoges. (L. 551).
Quelques jours après, un arrêté du représentant Chéniot autorisait le district à emprunter 30000 l. pour les deux relais du canton.
Cette somme — si toutefois elle a été touchée — fut vite dépensée, car, le 3 vend. an III, on constate que les bœufs sont mis en réquisition pour conduire les diligences et les malles. Les communes de Sulpice, Mailhac, Arnac, Cromac et Les Chézeaux sont chargées d’assurer le service sous la responsabilité de la municipalité de Sulpice. Sur la plainte de ces communes qui étaient excédées, on chargea tem­porairement le district de La Souterraine de ce soin. Le 14 frim. an III, l’administration du Dorat demande qu’il con­tinue encore quelque temps à faire ce service car tous les bœufs du canton de Sulpice doivent partir incessamment. pour conduire à Limoges les fourrages réquisitionnés Ces animaux sont harassés depuis quatre mois par le service de la poste et la conduite des bois de la marine ; il est impos­sible de faire appel aux bœufs des autres cantons, car ils sont à Limoges ou à Lussac-sur-Vienne. Maintenant qu’il n’existe plus de chevaux dans le pays, il est de la plus grande importance de sauvegarder les bœufs qui restent. En consé­quence, il est arrêté qu’on dépêchera sur-le-champ un gen­darme à Limoges pour prévenir le département que le ser­vice va cesser à Boismandé si l’on n’envoie pas des chevaux et de l’avoine.
– Le département, sans doute débordé ou dépourvu, ne répond pas et, le 27, on constate qu’il y a, arrêtées à Boismandé, 2 diligences et 7 malles chargées de fonds et d’ordres pour l’armée du Midi. Les communes refusent de faire le service, leurs bœufs étant écrasés de fatigue. Le district ordonne que les communes de Dompierre, Hilaire et Léger y conduiront leurs bœufs ; on fait remarquer que, du fait de l’emploi des bestiaux, le canton a perdu plus de 200 000 l.
– Le 7 nivôse, le service est. de nouveau suspendu à Boismandé où les voitures s’entassent ; les bœufs sont sur la litière. Le district décide d’envoyer un délégué au repré­sentant Clédel pour lui demander 25 chevaux.
– Cette démarche eut plein succès, car, le 18 pluv., l’agent général des postes informe le district que Boismandé et Montmagner vont recevoir 34 chevaux. Ils arrivèrent quel­ques jours après et le service devint régulier.

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Curés. — En 1295, une transaction concernant l’abbaye d’Aubignac est passée devant Pierre Sudat, curé de Saint-Sulpice-Terre-aux-Feuilles (S.-Sulpicii Terra Foliorum) ; Hélie de la Chaume, curé, délivre eu 1355 l’expédition d’un testament concernant la même abbaye*.

*   Extraits du Cartulaire d’Aubignac, relevés par M. Antoine Thomas.

Guillaume Théobald a pour successeur Mathurin Nebout, 1419 ; Nicolas Thibault, chapelain et chantre de la chapelle du roi, 1563-1582 ; Pierre de Maillasson, gérant, 1582 ; Julien Guillemet résigne à Léonard Doussi­naud en 1599 ; Martial Massard, 1611 ; J. Duparc, 1667-1677 ; Jean Castille, du village des Granges, prêtre en 1676 † 1715 ; le 15 fév. 1690, il baille par devant notaire une déclaration constatant qu’il n’a “ aucuns biens concernant les communaulx, communauté d’ecclésiastiques et laïcques et autres de main-morte ”*

*  Papiers de la famille Castille, communiqués par M. Castille à La Villauger, qui a conservé tous les titres des siens depuis 1586.

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