Article du 22 février 2003

M. F .

Surfer pour le bon choix professionnel

Bâtiment

Pour le secteur du bâtiment, des métiers qui ont évolué.

Vingt deux secteurs d’activités ont été proposés aux élèves de 3ème du nord de la Haute Vienne de Saint Sulpice les Feuilles, Nantiat, Châteauponsac, Le Dorat, Bessines et Bellac.

Ces 22 secteurs comprennent chacun 4 à 6 métiers. Le « Surf avenir », tel qu’il a été présenté le lundi avant les vacances au lycée professionnel Martin Nadaud de Bellac, regroupait un océan de possibilités professionnelles.
420 élèves et 116 intervenants se sont investis. Des intervenants qui étaient des professeurs, des chefs d’entreprise et des professionnels de la vie active venus parler de leur métier. En recevant la première vague du matin, Jean Claude Grillières, proviseur du lycée Martin Nadaud, a incité les participants à vraiment profiter de cette journée.

élèves

Les élèves prennent des notes

« Soyez positifs, a t il vivement conseillé aux élèves. Posez des questions, libérez vous en pensant à l’avenir, faites que ces contacts soient bénéfiques. »
Si certains ateliers ont paru hésitants, d’autres ont été très vivants. Une question en appelle une autre et sans offenser les enseignants, il est certain que le vécu d’une profession apporte le petit « plus » qui donne une idée de terrain plus précise. Le but, pour les 420 jeunes de 3e est de nuieux appréhender leur orientation. Le terme « surf » traduit bien l’esprit de cette journée qui permet de découvrir une profession et surtout de s’en faire une idée pour soi même. C’est surfer à l’image d’internet sur plusieurs sites mais en cliquant sur un aspect que l’on juge intéressant.
C’est rebondir d’une vague à l’autre en attendant d’accoster.

Ecarter les idées reçues

Avant cette journée à Bellac, les élèves avaient fait trois choix, tout en préparant des questions avec leurs professeurs. Ils ont donc eu chacun 3 étapes de 40 minutes entrecoupées d’une pause de l0 minutes. Une première vague est venue le matin, l’autre l’après midi et finalement, les contacts ont été enrichissants et dynamiques car menés de façon soutenue mais pas ennuyeuse.
Par exemple, dans la section bâtiment qui est l’âme du lycée Martin Nadaud, le métier d’architecte était plébiscité. « Il y a une poussée d’architectes potentiels. je n’ai jamais vu ça depuis six ans », remarquait Michel Germanaud, le président de l’amicale des anciens élèves de Martin Nadaud et chef d’entreprise de construction à Châteauponsac. Franck Renon, architecte à Chaptelat, a donné des précisions sur son activité qui nécessite « un cursus universitaire de six ans. Il ne faut pas étudier que les plans, il faut savoir la technique, la résistance des matériaux.. Chaque époque a son architecture. Dans le contemporain, il est possible de marier les constructions avec des matériaux nobles. C’est gratifiant de réaliser quelque chose qui sort de l’ordinaire. » Sur l’évolution des métiers du bâtiment en général, Michel Germanaud a balayé les idées reçues : « Il faut arrêter de voir l’image du maçon qui a un métier dur et sous payé. Tout ça a changé. Le travail devient moins pénible. On a des élévateurs et même les sacs de ciment pèsent 35 kg au lieu de 50 kg. Ce qui reste pénible, c’est de travailler par tous les temps. » Gérard Ratier, enseignant de la section au lycée Martin Nadaud, a fait remarquer « qu’on manque de cadres, de chefs d’équipe, de chefs de chantier. Pour le devenir, il faut être un très bon ouvrier. On ne peut pas commander si on ne sait pas le faire… Le savoir faire se monnayera. » Les intervenants du bâtiment se sont finalement adressés à 56 élèves sur la journée. Ce qui n’est pas si mal. Ces professions sont recherchées dans la vie active…
En général, les sections de la santé, du social, de l’armée, du transport, de l’agriculture et environnement, de la mode et coiffure sont arrivées en tête des préférences des élèves. Le « surf » aura participé à leur vrai choix d’avenir.