Montmagner

5 m. en 1745
3 m. 23 h.
Vers 1012-­1020, Gilbert, chanoine de Limoges, donne au chapitre cathédral de cette ville deux mas au lieu de Montmainier, avec les forêts, prés, vignes, etc. *. Montmanyer, 15oo.

*  Inv. publié par M. A. Leroux, Bull. Soc. arch., t. LIV, p. 437.


Vieux corps de logis flanqué dune tour couverte de plan­chettes de châtaignier. Ancienne maison noble possédée de temps immémorial par la famille Marcoul : une vieille généalogie que nous avons eue entre les mains porte “ La maison du fief ou maison noble de Montmagner en Basse-Marche a été bâtie en 1360 par J. Marcoul. Cette date était gravée sur la pierre au-dessus de l’huisserie de la porte d’une tour ”. Elle commence la suite des seigneuries de ce lieu par Guillaume Marcoul, fils de Jean, né au commencement de 1510. Celui-ci est père de Jean, qui suit, et de Julien, prêtre.

Tonsuré le 16 août 1560 dans l’église de La Souterraine par Julien de l’Aubespine, évêque de Limoges.

Jean, seigneur de Montmagner, est père de Julien qui eut Jean, marié le 26 sep. 1593 à Marie-Madeleine Pallisson de Bar­nèges. De ce mariage vint Julien, marié à Françoise de Vauzelle ; ces deux derniers furent inhumés dans l’église d’Arnac : le mari le 31 déc. 1666, la femme le 18 juin 1689 ; ils laissèrent plusieurs enfants, dont Joseph, qui suit Jean, seigneur de la Brosse (1642-1708), qui ne laissa qu’une fille, Magdeleine, mariée à Jean du Chalard, lieutenant parti­culier au siège de la Basse-Marche ; Claude (1641-1676), mariée, le 4 février 1671, à Jacques de Floret, seigneur d’Oreix ; Antoine (1651-1693), seigneur du Branle, officier au régiment de Champagne, qui eut plusieurs enfants de Charlotte Moreau de la Tibarderie.

Joseph, seigneur de Montmagner, né le 24 nov. 1643, épousa le 11 juillet 1671 Marguerite-Renée Jevardat ; il mourut au Dorat le 5 juillet 1701, laissant entre autres J.-B. Bruno, écuyer, seigneur de Montmagner, la Prévostière et l’Houthe, mous­quetaire du roi, puis l’un des cent chevau-légers de la garde ordinaire de S.M. Dans une transaction du 12 avril 1712, il reçoit pour son droit d’aînesse la maison noble de Montmagner. Né en 1674, il fut inhumé, le 26 nov. 1745, dans l’église d’Arnac, laissant de Marguerite de la Coste Joseph-­Israël, qui suit ; Marie, mariée à J.-B. Lafleur de Lascoux Marie-Anne-Geneviève, épouse de Philippe Silvain des Gorces ; Antoine-Théobald, seigneur de l’Houte, marié à Margue­rite de Génicourt, d’où Antoine Marcoul des Prugnes.

Joseph-1sraël Marcoul de la Prévostière, seigneur de Montma­gner (1713 † 1791), gendarme de la garde du roi, premier maire d’Arnac, épousa 1° le 24 août 1740, Marie Silvain de Brimord ; 2° le 22 fév. 1748, Anne-Geneviève Frichon de la Lane. Il eut entre autres enfants le suivant ; Louis-­Protais et Jean-Léonard-Victor, ces deux derniers, prêtres, dont la biographie a été donnée par M. Lecler.

Joseph-Israël Marcoul, seigneur de l’Houte, né le 6 janv. 1762, s’allia le 29 sept. 1789 à Jeanne-Thérèse Poujaud de la Roche ; il mourut le 25 nov. 1835, ayant eu Louis-Joseph­Alexandre (1790), président à la cour d’appel de Limoges, époux de Clémence de Verdilhac-Lalande, d’où Elodie-Lucie-­Jeanne, mariée au général Arbellot, et Joséphine-Lucie-­Jeanne, qui possèdent encore Montmagner ; Jean-Baptiste (1793-1850), père du suivant.

Paul-Edouard Marcoul de Montmagner de Loute, né au Puichenin le 14 mai 1840, administrateur de la Compagniefoncière de France et président du Conseil d’administration de la Compagnie de la Bourse de commerce de Paris, marié le 10 oct. 1877 à Eléonore-Agnès-Hogg, des lords Hogg, pairs d’Angle­terre, d’où Henri-Marie-Douglas (1878), et J.-B.-Paul-Bruno-Walter (1879).

En 1745, il y a à Montmagner une maison louée au maître de poste d’Arnac pour y loger les postillons. Un arrêté du district de germinal au II met en régie le relais de Montmagner une autre délibération du 17 thermidor an II constate que les chevaux de ce relais sont morts faute d’avoine. (L. 546).

Eu vendémiaire an III, on rapporte au district que par suite de la suppression de la poste intermédiaire de Montmagner, les chevaux de Boismandé et Morterolles sont four­bus et qu’on est obligé de faire tirer les malles et les dili­gences par des bœufs réquisitionnés dans les communes voisines.

Le 27 frimaire suivant, le district mentionne qu’à leur tour les bœufs sont sur la litière et qu’il y a deux diligences et sept malles-postes, chargées de fonds et d’ordre pour l’armée du Midi, en souffrance à Boismandé.

A la suite de nombreuses plaintes du district et des com­munes, le département réorganisa la poste, au mois de pluviôse suivant, en envoyant trente-quatre chevaux tant à Montmagner qu’à Boismandé (L. 548).