Lieux habités (Mailhac)

L’AGE-MAILLASSON
1 m, 4 h
Appelé l’Aige Cacard, 1648,
l’Age Cascard, 1664-1690, du nom d’une famille Cacard qui habitait la paroisseaux derniers siècles.

LA BASTIDE
3 m, 20 h
Sur la grand’ route de Poitiers à Guéret, “ passage périlleux ”, dit le Guide des chemins de France de 1553
Ancien fief relevant de Puylaurent ;
la Bastide, 1461 ;
la Bastide-Cormary, 1526 ;
la Bastide-Cormarin, 1574-1726.
Sieurs : Georges Nicaud, 1648; Jean Nicaud, 1682-1726.
Les habitants devaient des corvées au seigneur de Lascroux pour aller chercher du vin en Berry.

BETOULET
4 m, 22 h
En 1597, ce même seigneur possède pareils droits sur Bethoulet.
Sur une maison de ce village, inscription portant « I. D. M. »

LE BOST
Lieu disparu
On y voyait encore des murail­les à la fin du XIXe siècle .
Le 22 avril 1504, Philippe Vergnault, époux d’Yvonne de Magnac, vend à François de Ricoux, tous ses droits sur le lieu du Bost (Arch. Vienne, F2-1535)
le Bosc, 1649
le Bost, 1664.

LE COUDERT
7 m, 31 h
Ses habitants devaient des corvées à Lascroux en 1597, comme ci-dessus.

LES COURTIERES
Nom disparu.
Le 11 fév. 1421, Raoul Pot, seigneur du Puy Agut, accense à Jean deu Mas dit « de Franco », fils de feu Pierre de Bantard et à Petit Pierre deu Montz, l’héritage appelé las Courtières, paroisse de Mailhac, situé entre le mas Grimaux et le mas de la Garde, comprenant murailles, jardins, terres cultivées et incultes, prés, pacages, bois, landes, champs, ruisseaux, bruyères et autres fonds, moyennant une rente annuelle de 24 b. avoine, 32 s., 2 gellines et 2 journées à bras ; il se réserve le saisir et le vêtir (absare et vestire). Il est convenu que si les accensataires ou leurs hoirs venaient à tenir feu et lieu (Jocum et locum) en cet endroit, ils devraient des bians, des jour­nées et autres servitudes comme les autres hommes serfs et de servile condition du seigneur. En cas de décès sans enfants, ces biens feront retour au seigneur qui les charge en outre de payer une rente de 3 quartes seigle au prieur de Mailhac (9403)
Les Mas d’en bas ou les Courtières,1806.

LA CROCHEPALIERE
Autre lieu disparu en 1439
Le seigneur de La Tâche comprend dans son dénombrement le lieu de la Crochepaliéra avec ses appartenances, la dîme des prémices, les hommes taillables et corvéables du lieu.

LE FOUR A CHAUX
3 m, 12 h
Four à chaux et tuilerie dépendant de la terre de Mondon et établis en 1866. On y cuit du calcaire provenant de la Vienne.

LES GRANDS FATS
4 m, 16 h
C’était jadis un fief relevant de Puylaurent.
La forêt de Grand Fa est citée en 1486.
Philippe Vergnaud, seigneur de ce lieu, est en 1496 propriétaire de la “ tousche (bois) de Bouyris.
Dans la notice sur Lavaupot, nous avons conté la fin tra­gique d’Antoine Vergnaud, tué d’un coup d’épée par Mathu­rin Pot.
Au XVIe siècle, Renée Vergnaud rend aveu à Puylaurent pour Grand Fa qui comprend une maison haute avec un admis au milieu. (Arch. Vienne, E2—1535).
Françoise de Rousiers, dame de Grand Fa, épousa Jacques d’Estuert, puis Jean Busson ; du premier mariage vint Pierre d’Estuert, seigneur de Grand Fa, qui trompait les ennuis de son isolement au milieu des bois par des amours ancil­laires : les registres de Mailhac, en relatant les enfants qu’il eut de différentes servantes, nous disent son cœur volage.
A sa mort, Grand Fa passa à son neveu Léon Bléreau, fils de Charles et de Gabrielle d’Estuert. Le 30 avril 1641, celui-ci vendait à Jean de Montbel son voisin, le château, fief et lieu noble de Grand Fa, moyennant 3800 l. (id.). Le 24 déc. 1665, la veuve de celui-ci faisait procéder à une visite du logis “ qui s’en va en ruines ” ; on y voit que la tour est en partie tombée et que le pignon du logis sur­plombe de 2 pieds. (Arch. Indre, E. 625).

LA GRANGE VIEILLE
8 m, 42 h
Les habitants étaient astreignables au moulin de la Salesse.
Le 20 juil. 1748 Pierre Bastide, seigneur de Grandchamp, vend à Louis Delavaud, ancien premier chirurgien sur les vaisseaux du roi et notaire à Arnac, une rente féodale d’une poule sur chaque feu de ce village.

LA GRIMIERE
4 m, 11 h
Le lieu de la Greminiera avec ses dépendances, la dîme des prémices, et les hommes taillables et corvéables, dépendent de La Tâche en 1439
La Grymninière était, en 1597, sujette à des corvées envers Lascroux
La Griminière, 1626
la Grimmiére, 1666.

LA MAISONNEUVE
Localité citée en 1644-1663. Un notaire y habitait alors.

LA MARCHERE
5 m, 19 h
Le lundi avant la fête de la Chaire Saint-Pierre, 1317, Jean Merechiers, de las Merechieras, tuteur de Pierre, son fils, et Agnès, sa fille, vendent à Doucet Arzent, de Saint-Sulpice-Terre-aux-Feuilles moyennant 10 l. unum lectum minutum  culturæ. (Bibi. de Lim. n. 50).
La Malechère, 1623 ;
la Malachère, 1652 ;
la Mareschêre, 1667.

LES MAS
3 m, 22 h
Comme pour les Bras et les Rebras, l’usage moderne a adopté la forme plurielle :
Jean deu Mas, 1421 ;
Le Mas, 1524 ;
en 1657 la tenue du Mas dépendait de Puylaurent.

LES MASGRIMAUX
10 m, 49 h
Même remarque que pour la localité précédente ;
On trouve Mansum Grimaux, 1421 ;
le Masgrimault, 1529 ;
le Masgrimaulx, 1531 ;
le Masgrimauld, 1588.

MONDON.
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MONDUGUE
Lieu disparu situé au-dessous de Mondon.
Le 8 juil. 1461, Jean de Brosse, seigneur de Mondon, baille à rente à la tierce gerbe, à Pierre Mathieu le lieu de Mondouhe, situé entre Cromac, la Bastide et la Chicardière, dans la paroisse de Mailhac, à charge de défricher les terres ; il payera en outre une livre de cire par an.
Le seigneur lui donne droit de prendre du bois pour édifier un moulin à blé et à drap pour lequel il payera 52 d. de cens.
Un acte de 1588 cite les côtes de Mondugne comme “ inhabitables fors aux bestes sauvages ”.
Mondeugne, 1673 ;
Julien Belenfant, maître tizeur de verre­rie, prend à bail en 1677 le petit moulin de Monduigne.
Mondeugne, 1704,

MONTBRUGNAUD
14 m, 56 h
On n’est plus d’accord aujourd’hui qu’autrefois sur la forme de ce nom qu’on écrit par bru, bré ou bri ;
l’acte le plus ancien connu donne la première orthographe qui parait la plus conforme à l’éty­mologie présumée:   le Mont de Brunehau.
Par lettres au nom de Charles, comte de la Marche, données à Montmorillon, devant Pinelli, clerc juré du Dorat, Itier de Barret, damoiseau, seigneur de Saint-Maxime, vend à Michel de Johanceys, clerc, au nom de Boson de Johanceys, son village de Monte Brunhau, le bois de Lag…. et le village de la Lande, moyennant 4 s., un s. froment et une paire d’éperons blancs (9379). Cet acte est mutilé et la date manque, mais du préambule, on peut conclure qu’il est des premières années du XIVe siècle. Charles, fils de Philippe-le-Bel, ayant porté le titre de comte de la Marche de 1314-1328 ; de plus un ltier Barret est indiqué comme homme d’armes en 1341 (M. Beauchet-Filleau).
Depuis cette époque, Montbrugnaud a toujours dépendu de Jançay. Le 4 mai 1454, Raoulin de la Celle, seigneur de ce lieu, baille à rente à Michaud de Montbrignaud, une place dans le patural de la Brignardière à Montbrignaud pour bâtir deux moulins, l’un à blé, l’autre à drap, moyennant une rente de 4 b. seigle (9379) ; d’après le dénombrement de Jançay de 1569, le village de Montbrignaud comprend 20 corps de logis.
En 1439 le seigneur de la Tâche perçoit des redevances sur les hommes de Mont Bringnau pour leur tenue de la Palinyera.
Autres formes Montbregnaud, 1657 ;
Montbraignaud, 1684.

LE MOULIN DE LA TACHE
2 m, 11 h
Est mentionné dès 1439. Il est à blé en 1603 ; à drap en 1693 ; le notaire Alloncle y dresse un inventaire le 16 janv. 1742; nous y voyons un métier à faire les étoffes estimé 18 l. ; une paire de forces à tondre les draps 10 l. ; dans le moulin à foulerie, un métier à fouler les draps, 8 l., des outils à faire des sabots.

LE PETIT-BOIS DE MONDON
4 m, 19 h
Village construit au XVIIe siècle dans la forêt de Mondon. Dans une transaction du 25 fév. 1651 entre le seigneur, le curé et le prieur de Mailhac, il est exposé que le seigneur de Mondon ayant fait couper une partie de ses forêts de Mondon et de Boiry, des gens du pays seraient venus le prier de leur arrenter des terres pour les défricher ; ce qu’il aurait accepté. Par cet acte, le prieur et le curé, qui possèdent les dîmes novales, déclarent qu’en cas de défrichement, ils se contenteront pour tous droits, afin de favoriser les habitants, de 12 b. de seigle seulement sur les 150 s. que le seigneur se propose de concéder, à prendre depuis le moulin de Mondugué, suivant le chemin de Lussac, le long des communes de Montlambert, joignant les landes des Loges et de la Chicardière, les terres de la métairie de Baubusson, suivant ensuite Lasse jusqu’à Grand Fa, puis le long des terres de Montbrugnaud jusqu’au chemin de la Bastide Cormarin à Lussac, remontant ensuite le long du fossé et chemin qui sépare les terres de Mondon et celle des Renardières et revenant à Mondugué.
Par un autre acte du 3 déc. 1654, le curé reconnaît que c’est lui qui a incité le seigneur à défricher sa forêt et il consent en conséquence à ne prendre que la moitié des dîmes sur les métairies que le seigneur fait construire.
Le 16 sept. 1658, ce dernier baille à rente à Léger Simon, 30 s. dans la forêt à charge d’édifier une maison ; pour le faciliter, il lui permet de prendre sa part dans les 4 halles de la forge et les loges des charbonniers. Cette maison est appelée la Prise du Bois de Mondon, 1694 (9406).

LE PEU-DE-LA-TACHE
9 m, 40 h
Dans l’aveu de 1439, le seigneur de La Tache déclare posséder le lieu de Podio de La Tâche avec ses Droits et ses appartenances, les hommes taillables et corvéables, la dîme et le droit féodal.
C’est près de ce village, sur la lisière des Bois de Bouéry, qu’au milieu d’une clairière, s’élève le plus beau dolmen de la région ; la table, cordiforme, mesure 4m sur 3,50m ; elle est soutenue par 5 supports hauts d’environ 1,40m ; un sixième support, arraché, git sur le sol ; la table, qui est fort convexe, porte 11 petites fossettes disposées assez régu­lièrement.
Des fouilles entreprises en 1845, sous ce dolmen, n’ont pas donné de résultats. (M. de Beaufort, p. 84).

LES RENARDIERES
2 m, 23 h
Le 24 janv. 1473 (v. s,), Jean de Brosse, seigneur de Mondon, arrente à la tierce gerbe, à Marsault des Roffyères, le lieu des Renardyères. situé entre le village de Varennes, le lactier de Mailhac, et le grand chemin de Lussac à La Bastide. Il payera, en outre. à Noël, “ un lard jusques à la valeur d’ung escu ” (9375).

LES ROUFFIERES
Lieu disparu cité en 1473
D’après un plan du XVIIIe siècle, les masures du village des Ruffières se trouvent à côté de la croix de Larrat, au croisement des chemins de Mondon à La Bastide et de Mailhac au pont de Glévat (9376).

LA SALESSE
Le moulin se trouvait sur la paroisse de Mailhac en 1668, le surplus du village dans Arnac.

LE SOULIER
3 m, 15 h
Etait dans la mouvance de Mondon.

LA TACHE
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VARENNES
Village disparu près des Brosses.
Il appartenait en 1570 à Fiacre de Solignac, seigneur de Rochegodon.
Varaines, 1669-1673.

LA VAUDELLE
9 m, 36 h
Citée en 1578.
En 1644-1675, Sébastienne Petitpied, veuve de Mathurin de la Forest, et son fils, André, lieutenant particulier à Montmorillon, y possèdent une métairie. La Vaudelle alias Les Grandeaux, 1579.
En 1701, 1707, 1710, le seigneur de Mondon achète des terres à La Vaudelle, qui se trouvaient inondées par son étang de Mondon.

VERRERIE DE BOUERY
J’ai vu autrefois en mon jeune âge, dit Robert du Dorat, qu’il y avoit grand nombre de gentilshommes verriers dans le pays de Basse-Marche ; de présent, en cette année 1654, il n’y en a pas tant, voire sont fort peu en nombre, soit qu’ils soient allés dans les guerres ou que l’on aye défait le grand nombre de bois et forests qui estoient dedans le pays. Ils font des verres de toute espèce, ajoute-t-il, et des bouteilles en soufflant dans des outils en forme de sarbacanne ; leur verre est fait avec des cailloux blancs pris dans les ruisseaux et le salicar vient de La Rochelle ”.
Deux verreries ont existé dans notre canton : l’une dans la forêt de Bouéry, l’autre à Puylaurent. Leur existence nous est. révélée par de nombreux actes d’état civil dans les regis­ tres de Mailhac, Saint-Georges, Arnac et Jouac, à partir de 1691.
A cette époque, ils avaient installé la première dans un coin retiré de la foret de Bouéry, qui appartenait aux Pot de Rhodes ; l’endroit, bien choisi au point de vue du sable et du bois, était fort malsain et aux débuts on y constate de nombreux décès. C’est sans doute pour ce motif que, vers 1710, tout le personnel de la verrerie émigra à Puylau­rent. Dans cette partie du bois de Bouéry, qui porte encore le nom de coupe de la Verrerie, on rencontre quelques pierres taillées et une fontaine pavée.
Pour l’histoire de cette branche de l’art industriel, il nous a paru intéressant de relater ici les noms des gentilshommes verriers rencontrés

Gentilshommes verriers. — Claude Barbiget, seigneur de La Grange, 1716-1719 ; François de Brethon, seigneur de La Combe, maître de verrerie, époux de Rose du Peyron, 1695-1713 ; Henri de Brethon, seigneur du Mas, 1705-1720 ; Gabriel de Brethon, seigneur du Bouchet, 1721, originaires du Quercy ; Guillaume de Brossard, 1708-1719, et Marc de Brossard, 1719-1720, originaires du Poitou ; Antoine Colon, seigneur de La Rose, et Jean Colon, 1691, sortaient du Quercy ; Georges Desnoyers, seigneur de Boisfort, 1702-1711 ; Henri Desnoyers, seigneur du Plessis, 1703-1716 ; Jean de Grandval, seigneur de La Ceville, 1705 ; George de Ponard, seigneur de La Charmette, du Nivernais, 1693-1702, est père de François, 1704, et de Georges, 1697-1704, seigneur de La Charmette, qui ne sait signer, époux de Léonarde de Peynot.