Saint-Martin-le-Mault


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La commune
Le bourg
L’église
Le vieux logis
Familles importantes
L’école
Liste des lieux habités
Personnalités laïques et religieuses


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La commune

Commune, bornée par Tilly et Bonneuil (Indre), Jouac et Lussac. Elle est arrosée dans toute sa partie Nord par la Benaize, qui lui sert de frontière durant une grande partie de son cours. Celle-ci a pour affluents, dans la commune, trois petits ruisseaux, dont le plus important est celui de Rigollet, qui baigne l’extrémité Est pendant 4 km.

On y trouve quatre étangs : celui de la Chaume, jadis au seigneur de l’Age-Bernard, il contient 12 s. ½  en 1784 ; au-dessous, l’étang de la Fortunère, vulgairement appelé Le Grand Etang de Saint-Martin, tous deux alimentés par le même ruisseau.

Un autre petit cours d’eau à peu près parallèle au premier forme I’Etang Neuf, établi vers 1450, et plus bas l’étang des Aubussons, anciennement de Lénedère. Ces trois derniers dépendaient de la seigneurie de Saint-Martin.

Cette commune est fort petite ; sa contenance est de 1249 h. 42 a. Sa circonférence est de 20 km environ.

En 1793, sa population était de 470 h.
1806, 438 h
1836, 505 h
1837, 507 h
1846, 500 h
1891, 489 h
1896, 430 h
1901, 443 h
1906, 442 h

Le Pouillé de Nadaud indique 300 communiants.

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Le bourg

Le bourg est appelé Sanctus Martinus Malus en 1212, c’est-à-dire Saint-Martin-1e-pommier ;
on trouve ensuite Saint-­Martin-le-Mau en 1458, 1482, 1518, 1697
Saint-Martin-le-­Maulx, 1479-1608
Saint-Martin-le-Mal, 1459-1466
Saint-­Marlin-le-Mault, 1600
Saint-Martin-le-Maut, 1615
Saint-­Martin-le-Maux, 1694-1709
Saint-Martin-le-Mauld, 1789
la Révolution le baptisa Martin-la-Benaise.
La forme Saint-Martin-le-Mault est actuellement la seule usitée malgré son illogisme. (La forme conforme à l’éty­mologie serait Saint-Martin-le-Mau.)

Le bourg, construit au croisement de plusieurs routes, à l’extrémité d’un plateau dominant la Benaize, comprend 19 m. abritant 73 h. ; on y comptait au début du XXe siècle 3 débits de boisson, soit 1 pour 24 h.

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L’église

L’église, qui était sous l’invocation de saint Martin de Tours, dépendait du Bourg-Dieu dès 1212. En 1550, elle valait 40 l. de rente et était à la présentation du seigneur de Lussac.
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Le vieux logis

Près de cette église on voit encore le vieux logis des seigneurs de Saint-Martin : deux corps de bâtiments en équerre flanqués d’une tour ronde. Les servitudes, qui ont été détruites à la fin du XIXe siècle, étaient aussi munies de tours et formaient avec le logis une sorte de quadrilatère avec, non loin de là, une fuie (= un colombier) circulaire, la seule du canton.

Ce logis paraît remonter à la fin du XVe siècle. Antérieurement à 1473, le seigneur de Saint-Martin avait arrenté à Martin Micheau “ une place à bastir une méson et loge contre la grosse muraille et fortification du lieu de Saint-Martin et vers l’ancien colombier devers l’église, qui est vers le soleil levant ” Micheau avait alors construit sa maison. Plus tard un autre seigneur de ce lieu ayant voulu édifier un logis à l’intérieur de la place forte de Saint-Martin, se vit arrêter par l’existence de cette maison ; il dut entrer en composition avec les héritiers de Micheau qui renoncèrent à leur bail ; en retour il prit l’engagement, le 21 avril 1496, de leur construire, sur un nouvel emplacement, une autre maison de 14 pieds de haut, 16 pieds de large et 28 pieds de long. Cet emplacement compre­nait, en plus, un cortillage (= une cour ?) de 6 pieds le long de la maison, vers le chemin. (G.M.).

C’est bien probablement à l’occasion de la reconstruction du logis actuel que fut passé cet accord.
La mouvance de ce château fut aussi disputée par le mar­quis de Lussac à Mademoiselle ; la sentence de 1702 reconnut qu’elle appartenait à cette dernière.

Le fief de Saint-Martin relevait partie de Brosse, partie de Lussac ; d’après la déclaration du 2 janv. 1782, la basse justice de Saint-Martin, les fiefs de la Lombertière et de la Maisonneuve dépendent de Lussac.

Ce fief de Saint-Martinest tenu en 1405 par Marie Chardon. Quelques année après il est possédé par la famille Couraud, originaire du Berry. Le 13 août 1458, Guillaume Couraud, écuyer, seigneur de Saint-Martin-le-Mau, reconnaît tenir à foi et hommage lige du seigneur de Lussac, au devoir d’uns gans blans de la valeur de 15 d. à nuance de seigneur, diverses choses à Saint-Martin, l’étang de la Fortunère entre les bois du Dessens et la Masoire, l’étang de Lénedère, près de la Maisonneuve ; l’Etang Neuf, près du précédent ; la dîme de Saint-Martin, le 12ème  de la dîme de l’Eschange, le tout évalué 28 l. de rente.
Il décéda en 1473 laissant pour fils et principal héritier Louis Couraud, qui rend hommage au seigneur de Lussac le 29 oct 1473. Ce dernier eut Gabriel et Jeanne mariée au seigneur de l’Age-Bernard.

Gabriel Courand, seigneur de Saint-Martin et de Saint-Etienne de Fursac, né en 1480, bailla déclaration à Brosse, le 13 mars 1539, pour son fief noble relevant serment de féauté. De sa femme Anne de Couhé, il laissa Gabriel, qui suit ; Anne, femme de François Auboutet ; Françoise, mariée à Bertrand de Longbost ; Catherine, qui épousa le 17 juin 1544 Jacques de Vérines, seigneur de La Roche-de-Mouhet. (Dict. des fam. du Poitou, V. Couraud).

Gabriel Couraud, seigneur de Saint-Martin-le-Mau, n’eut qu’un fils, Claude Couraud, qui décéda sans postérité, et le fief de Saint-Martin resta indivis entre ses héritiers les Auboutet, Longbost et de Vérines qui prennent en même temps la qualité de seigneur de Saint-Martin. Jean Auboutet, fils de Fran­çois, rend une déclaration à Lussac en mai 1597 ; son fils Daniel est dit seigneur de Saint-Martin en 1606. Balthazard de Vérines était seul seigneur en 1625 ; de Claude Thibaudin, il laissa Fiacre et Marie, femme de Jean de La Place.

Fiacre de Vérines, seigneur de Saint-Martin, est père de Jacques, gendarme de la garde du roi, inhumé dans l’église de Saint-­Martin le 29 août 1716, époux de Marguerite de Nollet. Ils eurent François-Joseph, écuyer, seigneur de Lambertière, et Joseph-Jean, seigneur de Saint-Martin, marié 1° en fév. 1731 à Anne de Bolinard, décédée le 22 nov. suivant ; 2° à Marie-Anne Vételay ; d’où Marie-Marthe, Antoine-Joseph qui suit, Jean-François (26 sept. 1752), ancien chevau-léger de la garde du roi, et Jacques de Vérine, curé du Dorat (1775-1790), mort le 31 mars 1812.

Antoine-Joseph de Vérine, seigneur de Saint-Martin, eut avec le marquis de Lussac de nombreux démêlés au sujet de l’éten­due de son fief ; il existe à ce sujet aux archives de la Haute-Vienne de volumineux mémoires, accompagnés de plans, pour démontrer les inexactitudes de ses déclarations. De sa femme, Marguerite Rabillac, il eut Marguerite-Angèle, mariée à François-Silvain de Brimord, qui eut, en son temps, une grande réputation comme jurisconsulte ; son nom est encore proverbial dans le pays ; Fiacre, qui émigra et mourut à l’étranger sans postérité ; Marie-Anne-Agathe, mariée en l’an V à Joseph Dubois-Laborde, et Marie-Mar­guerite-Ursule, mariée le 1er vent, an V à René Thomas-­Châteauneuf ; le 26 fév. 1811 celle-ci vendit le château de Saint-Martin, le moulin situé sur la rive droite et les trois étangs à Philippe Brac, notaire à Lussac.

Antoine-Joseph de Vérines, qui figure sur la liste des électeurs de la noblesse en 1789, n’émigra pas ; il mourut à Saint-Martin en l’an V.

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Familles importantes

Les registres d’état civil de Saint-Martin, en très mauvais état, ne nous ont fourni que des renseignements incom­plets sur les familles notables qui habitèrent la paroisse parmi celles-ci nous citerons les Guillemin, dont nous avons déjà parlé à la notice sur Jouac.


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L’école

A la Révolution, Jouac et Saint-Martin se réunirent pour installer l’école primaire ; il en fut encore de même en 1833 lors de l’application de la loi Guizot.

Le groupe scolaire actuel a été adjugé eu 1895 moyennant 9828 F.


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 Liste des lieux habités

Liste des villages de la commune de Saint-Martin-le-Mault tels qu’ils sont décrits dans la 1ère Monographie.
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Personnalités laïques et religieuses

Maires. — Claude Bonnet , curé, 1790-1793 Antoine Rabussier, 1793-an IV ; Silv. Daudet, 1801-1814 ; Narcisse Mathieu-Ducoudray, 1814-1823 ; J. Machère, 1823†1848 ; Jh. Bouzat, 1848 ; Jacques Jourdanne, 1848†1864 ; J. Brunet, 1865-1884 ; Augustin Jourdanne, 1884†1900 ; J-B. Vincent, 1900-1904 ; Albert Jourdanne, 1904-1906.

Curés. — Martin Prévost, †1557 ;  P. Rampion, chanoine du Dorat, 1557 ; Nic. Aupetit, 1560 ; P. Vacherie l’aîné, 1560 ; Denis de Puichaf­frai, 1603 ; Denis Guillemin, 1604†1609 ; Jacques Delanet, 1620†1628 ; Léonard Perrin, 1633 ;Simon Bauboux, 1633-1634 ; Ch. Chapaud, 1651 ; Léonard Bourguignon-Souchaud, 1655-1657, ensuite à Saint-Bonnet ; R. Deringère, 1664-1665 ; Jean Lemarque, 1674 Castille, 1676-1680 ; Gosgué, 1685 ; J. Génevois, 1694-1721 ; Léonard Delabrousse, I722†1748 ; Léonard Delabrousse, 1748-1757 ; L. Dubrac, 1758-1771 ; Claude Bonnet, 1771-1792. Ce dernier remplit à la Révolution des fonctions fort diverses : maire de Saint-Martin en 1790, président du district, 1790-1792 ; curé du Dorat, 1793. L’administration, connaissant “ son civisme et ses lumières ” lui confie plusieurs missions importantes ; en l’an IV, il est choisi comme instituteur de Jouac et Saint-Martin, puis la même année devient juge de paix de Lussac ; il l’était encore en l’an X lors de la suppression de ce poste.

Notaires. — Fr. Depuichaffray, 1597-1624 ; Ld Guillemin, à Monter­non, 1611-1655 ; Bourraud, à Monternon, 1629-1661.

Sergent. — Chauveau, 1705.

Léonard Guillemin est greffier des rôles en 1609, commissaire des tailles en 1624-1632.