Salle de Gençay
Château de Rhodes
La Goutte-Bernard
Château de Lavaupot
Château de Lascroux
Château de Lubignac
Château de Puylaurent
Château de la Coulinière
Soulignac
Piégut
Tour de Mondon
Tour de Jouac
Salle de Gençay
A l’Est du village de Gençais, une petite vallée courte et profonde descend à l’étang du même nom, en laissant un petit monticule élevé d’une quinzaine de mètres. Là, les murailles du château couronnent les bords des escarpements, le reste est enfoui sous les broussailles et les arbres. Chaque angle est défendu par une tour, plus une autre sur le devant, sur la coupure pour protéger, avec la tour angulaire voisine, la porte qui devait se trouver en cet endroit et qui devait être munie d’un pont-levis.
L’épaisseur des murailles, tant de l’enceinte que des tours, est de 2,20 m. Les tours ont 4,40 m de diamètre intérieur, et avec leurs murs, on atteint 8,80 m de diamètre extérieur.
Dans la cour, on rencontre un bâtiment de 16 m de long sur 4,50 m de large, qui est adossé au mur en ligne brisée, et qui paraît avoir été destiné à des logements ; à peu près dans le milieu, et isolée de toutes parts, on voit une grande tour ronde ou donjon, c’est la principale et la plus forte construction de tout le château ; elle mesure 10m de diamètre extérieur et 3m à l’intérieur.
La longueur du château est d’environ 37 m, et sa largeur 25 m.
Extraits du livre de M. de Beaufort sur le Château de Gençay : « Recherches archéologiques dans les environs de Saint-Benoit-du-Sault » (Librairie-Edition Guénégaud)
Château de Rhodes
Le château de Rhodes n’ est pas sur notre canton mais sur la commune de Mouhet . Par contre les seigneurs de Rhodes avaient droit de justice sur une partie importante des communes et étaient occupés par la famille Pot.
Le château proprement dit se compose d’un rectangle de 32 m sur 11 m, flanqué de tours rondes aux deux angles postérieurs.
L’aile en retour a 10 m de long sur 10 m de profondeur. La tour carrée qui se trouve à leur réunion, et qui a 6 m sur chaque face, renferme les deux portes d’entrée. L’une donnait sur la cour supérieure, et l’autre, plus basse, sur la cour inférieure. Un escalier en spirale conduit aux étages supérieurs et descend à la cuisine qui se trouve au niveau de la cour du bas.
La façade du devant n’avait, à chaque étage, qu’une grande fenêtre à meneaux en croix, et une fenêtre plus étroite à un seul meneau transversal. En bas se trouvaient la grande cuisine d’une grandeur démesurée, et la petite, une espèce de buanderie qui est à côté ; en haut, la grande fenêtre éclairait une vaste salle située au-dessus de la cuisine, et la petite une chambre qui se trouvait à sa suite. On voit, dans la cuisine, deux autres fenêtres qui donnent sur le parc, dans l’embrasure desquelles on monte par cinq marches. Elles sont garnies chacune de deux bancs de pierre dans leurs vastes embrasures, et elles sont munies d’un meneau transversal. La cheminée, qui est très grande, porte au milieu de son manteau un écusson dont la face est chargée d’un croissant.
A côté de la cuisine, près de l’escalier et de la porte d’entrée, se trouve une chambre de moyenne grandeur, éclairée par deux petites fenêtres.
Dans l’angle contigu à la tour voisine, se voient deux petites portes. La première en madriers doublés, croisés, unis par de nombreux et forts clous. Elle est percée en son milieu d’un guichet carré, fermé par une grille que maintient, par surcroît de précaution, une grosse bande de fer. Elle est assujettie en haut par une charnière très forte, et en bas par une boucle destinée à recevoir un cadenas (Indépendamment de ses deux bandes, de sa serrure, de ses deux gros verrous, la porte avait encore pourrenfort deux grosses bandes de fer fixées à la muraille par une charnière solide, venant s’attacher à des boucles scellées dans le mur en croi sant sur la porte. Inutile de dire que cette porte est celle de la prison, qui se trouvait dans la tour ). Une fenêtre allongée, de 10 centimètres de large, permet de distinguer, dans la muraille, une niche où étaient les latrines.
La deuxième porte, placée tout près de la première, est dans le même genre ; elle donne entrée dans un escalier étroit, tournant un peu sur la droite, et qui, à sa partie inférieure, est muni d’une seconde porte : c’est le chemin d’un cachot à peu près obscur.
Ces deux prisons voûtées disent assez que Rhodes jouissait du privilège d’avoir les trois degrés de justice.
Il reste à parler de la chapelle, qui est non voûtée. C’est une construction très simple. Sa porte est surmontée d’un écusson de Pot.
La Goutte-Bernard
A peu de distance de Rhodes, le plan est à peu près le même : dans l’angle de jonction de deux ailes, une grande tour carrée loge l’escalier : l’aile principale est flanquée de deux tours rondes à ses angles postérieurs ; les fenêtres ont un meneau transversal.
L’entrée de la première cour a lieu par une grande et une petite porte à plein cintre, sur chacune desquelles est sculpté un écusson. Un portail ordinaire, qui paraît un peu ancien, conduit dans une seconde cour, dont le côté droit est fermé par le château proprement dit, élevé, comme nous venons de le dire, sur un plan rectangle renfermant deux chambres à chaque étage, éclairées par d’étroites fenêtres.
Château de Lavaupot
Le nom de Lavau-Pot, que quelques-uns écrivent Lavaud-Pot, et d’autres Lavault-Pot, illustre famille qui avait joint son nom à celui de plusieurs de ses propriétés.
Le château de Lavau-Pot était habité au moment de la révolution, il appartenait à Mme Rochechouart puis il passa aux mains de son fils, à qui il fut confisqué lors de son émigration et il fut alors vendu, comme propriété nationale, à des gens qui commencèrent par le démolir.
Château de Lascroux
Sur le bord du coteau qui domine la vallée de la Benaize, s’élevait jadis le château de Lacroux. Il ne reste que quelques ruines au milieu desquelles il est même impossible de retrouver la porte d’entrée.
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Château de Puylaurent
Le château de Puylaurens, était constitué par un corps de logis avec des chambres basses et enfoncées de 20 cm en contrebas de la cour, et par un premier étage, auquel on montait par un escalier. Celui-ci, en pierre, était logé dans le corridor de séparation des deux chambres, et il consistait en deux rampes droites. Dans la cour se trouvait un donjon assez élevé. Un autre côté de cette cour était clos par des bâtiments de service au milieu desquels s’ouvrait un portail pour l’entrée. Les deux autres côtés étaient fermés par des murailles. En avant des bâtiments de service et du portail était une avant-cour, dans laquelle on entrait par une grande porte cochère, protégée par deux tours de grandeur moyenne mais peu solides (Lors de leur démolition, on a trouvé nombre de pièces d’argent de Louis XIII et Louis XIV). Le tout était entouré d’un fossé large et profond.
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Château de la Coulinière
La maison de la Coulinière était située dans la paroisse de Cromac.
Elle consistait en plusieurs logis, tours et bâtiments clos de murailles avec fossés et ponts-levis, trois métairies, les droits de moyenne et basse justice, les droits sur les villages de Soulignac, Jagon, les Rivailles, Pré-Long, Grand-Peu et du Soulier, commune de Mailhac ; deux métairies à Balabran, commune de Chalais ; celle de la Porte, de la Giraudrie, de Cherchamets, des Pleines et de Châteigner ; le Grand-Bois-des-Dames.
Il ne reste plus rien du château.
Extrait du livre de M. de Beaufort sur le Château de Counilière (ou Coulinière) : « Recherches archéologiques dans les environs de Saint-Benoit-du-Sault » (Librairie-Edition Guénégaud)
Soulignac
Soulignac, voisin de la Coulinière, n’a rien de remarquable. Le château avait une cour dont le mur de devant était flanqué à ses angles de deux tours rondes peu élevées et peu solides, qui se sont écroulées il y a environ trente ans.
En dehors de la porte de la cour, une petite chapelle avec sa flèche grêle se remarque à droite.
Extrait du livre de M. de Beaufort sur le Château de Soulignac : « Recherches archéologiques dans les environs de Saint-Benoit-du-Sault » (Librairie-Edition Guénégaud)
Piégut
La maison de Piégu, primitivement Puy-Agu, puis Piégu-Pot, n’a rien de remarquable, on n’y voit ni tours, ni fossés, ni fortes murailles . Ce lieu n’est renommé que par le séjour d’une branche de la famille Pot, qui en a pris le surnom.
Philippe Pot mourut en 1493 et fut enterré dans la chapelle de St-Jean de l’abbaye de Citeaux, où il s’était fait ériger un tombeau magnifique longtemps avant sa mort.
Cimier : une tête d’aigle d’azur becquée d’or.
Supports : deux léopards lionnés d’or.
Devise : Tant Lvaut, qui était son cri de guerre, et qu’il portait toujours sur lui autour d’une image de la Vierge, en laquelle il avait une grande confiance, et en l’honneur de laquelle il avait une grande confiance, et en l’honneur de laquelle il fit placer dans l’église Notre-Dame de Dijon un tableau avec cette inscription :
Mère de Dieu très- glorieuse
Belle, plaisante et saivoureuse,
Zaphir qui jamès fut sur terre,
Très-humblement je viens requerre
Ta sauvegarde précieuse.
Tu m’as préservé jusqu’à cy
L’honneur, la vie et la santé.
Sous l’espoir de ta grand mercy.
Je me rends à ta volonté.
Sauve-moi, dame très-heureuse,
De la prison tant rigoureuse
Où on ne voit que cruauté.
Garde-moi d’y être bouté,
Car à chacun tu es piteuse,
Mère de Dieu.
Au bas du tableau est cette inscription :
TANT L VAULT et a valu
A celui qui a recouru
A celle pour qui dist ce mot,
Te suppliant Philippe Pot,
Qui de tout mal l’a secouru
TANT L VAULT.
Tour de Mondon
Extrait du livre de M. de Beaufort sur la Tour de Mondon : « Recherches archéologiques dans les environs de Saint-Benoit-du-Sault » (Librairie-Edition Guénégaud)
Tour de Jouac
Extrait du livre de M. de Beaufort sur la Tour de Jouac : « Recherches archéologiques dans les environs de Saint-Benoit-du-Sault » (Librairie-Edition Guénégaud)