Dolmen des Redondes
Dolmen de Peuchaud
Dolmen de Virvalais
Dolmen de Lacou
Dolmen de la Vaudelle
Dolmen de l’Âge-Maillasson
Dolmen de Berlande
Dolmen de Montbrugnaud (Bouéry)
Dolmen de l’Héritière
Dolmen des Bastides
Dolmen des Bras
Dolmen des Redondes, à Cromac
C’était un des plus petits et des plus épais du pays : formé d’un bloc de gneiss passant au schiste noirâtre très dur, de la forme d’un triangle rectangle dont les angles aigus seraient brisés ; la table avait ses trois côtés assez plans; ses deux angles aigus brisés étaient très inégaux ; une seule fossette se remarquait dessus. Cette pierre, longue de deux mètres et épaisse d’un mètre, était supportée par trois morceaux de la même roche, qui était celle du lieu. Un des supports, très large, s’avançait en dehors.
Le monument portait dans le pays le nom de Pierre-à-la-Marte ; on le voyait dans un champ appelé « les Redondes ».
Dans les champs du voisinage, on a trouvé en 1847 trois fragments de hache en silex. Dans le village de Bannes, qui est voisin, existe un souterrain. Ce dolmen a été détruit…
Dolmen de Peuchaud, à Saint-Sulpice-les-Feuilles
On voit trois supports debout, tous élevés à la hauteur d’un mètre, qui est celle des dolmens. Le premier de ces supports, pyramidal, a l’empreinte du travail ; le second, aplati, très large, forme en même temps clôture, le troisième, prismatique, est plus mince. Les trois, disposés de manière à former un dolmen dont la table aurait été enlevée, ne peuvent pas laisser de doute sur l’existence d’un de ces monuments. Il devait être de moyenne dimension. D’après l’espace enfermé entre ces restes, on pourrait supposer à la table deux mètres de long sur un mètre soixante de large. Tout est en granite, pierre de l’endroit.
Dolmen de Virvalais, à Saint-Sulpice-les-Feuilles
La table repose sur des pierres de médiocre grosseur, et un des piliers couché dessous. Un second support est encore debout et la touche par un de ses côtés. Cette table, longue de trois mètres vingt, large de deux mètres et épaisse de soixante-quinze centimètres, a ses deux surfaces inégales et est, ainsi que les piliers, en granite, pierre de localité.
Dolmen de Lacou
A environ quatre cents mètres du village de Chéniant, à l’angle supérieur du pacage dit « de Lacou » se trouve une pierre qui porte tous les traits d’une table de dolmen : convexe et assez unie en dessus, irrégulièrement arrondie. Le contour porte des traces de cassures anciennes pour régulariser un peu cette forme. La table a trois mètres trente dans son plus grand diamètre, deux mètres soixante-dix dans son plus petit. Son épaisseur varie d’un mètre dans son milieu à soixante-dix centimètres dans ses bords ; avec quelques endroits de trente centimètres.
La pierre est de granite comme le sol.
Dolmen de la Vaudelle, à Mailhac-sur-Benaize
Il porte, comme beaucoup de ses semblables, le nom de Pierre à la Marte. La table, d’une forme triangulaire, à angles très arrondis, a trois mètres dans son plus grand diamètre, deux mètres quatre-vingt-sept dans son plus petit. Elle est épaisse dans son milieu de soixante-quinze centimètres et plus mince sur ses bords arrondis. Vers l’angle le plus aigu, une grande écaille a été enlevée et laisse une surface très inégale avec le reste de la pierre. Ces inégalités doivent, avec la dureté du granite, faire penser qu’il y a eu travail de polissage à la surface de la table, sur laquelle on remarque sept petites fossettes de six centimètres de diamètre sur deux de profondeur. Le tout en granite très dur de la localité.
Ce dolmen est aujourd’hui en ruine.
Dolmen de l’Âge-Maillasson, à Saint-Sulpice-les-Feuilles
La forme allongée et plus large par une extrémité de la table de ce dolmen rappelle très bien une pierre funéraire dont le dessus assez régulièrement bombé, nous offre à peu près, vers son milieu, une saillie longitudinale qui en joint une autre transversale. C’est une entaille de huit centimètres de long et de profondeur, sur trois de large. Elle n’a échappé à une intention de destruction que pour être en partie renversée, puisqu’un des côtés repose sur le sol. Dans ce mouvement de bascule, le côté opposé s’est élevé et a cessé de porter un des quatre supports qui s’y trouvent. Ces quatre piliers sont beaucoup plus longs que l’autre, disposition nécessaire pour donner une position horizontale, parce qu’étant sur le bord d’un coteau. La longueur est de trois mètres cinquante, la largeur de deux mètres, et l’épaisseur de cinquante centimètres ; Les bords sont plus minces. L’existence de ces traces, la dureté de la pierre et l’égalité des surfaces portent fortement à croire que le monument a été travaillé ; il est, ainsi que les piliers, en granite, pierre de la localité.
Dolmen de Berlande, à Saint-Sulpice-les-Feuilles
Ce monument dans des temps reculés, a dû éprouver de grandes mutilations. On voit une éminence de terre en rectangle, dans laquelle se trouve engagée à plat une pierre assez longue. Cette pierre a une saillie longitudinale sur la face apparente et est entourée de pierres placées de champ, circonscrivant un espace de quatre mètres de long sur deux mètres cinquante de large. La plus grande de ces pierres, longue d’un mètre quatre-vingt-dix, haute d’un mètre trente, forme un des bouts ; à quarante centimètres et parallèlement à elle, s’en trouve une autre haute et large d’un mètre ; à l’autre extrémité, à quatre mètres de la première et parallèlement aux deux, en est une troisième plus longue d’un mètre trente, et haute d’un mètre dix. Un des côtés de l’espace est fermé par deux autres pierres longues. De l’autre côté, s’en trouve une sixième faisant angle droit avec elle, puis à son côté une septième renversée. Toutes ces pierres, de trente-cinq centimètres, excepté la première, qui a vingt centimètres de plus de hauteur.
Dolmen de Montbrugnaud (Bouéry), à Mailhac-sur-Benaize
Ce dolmen, le plus grand de nos environs, forme une sorte de petite maison dont le plafond d’une seule pierre assez semblable à un énorme chapeau de champignon, dont le dessus est très convexe, quoiqu’un peu irrégulier, le dessous très plan, sauf quelques petites inégalités et un grand sillon longitudinal régnant sous toute la pierre ;le bord, beaucoup plus mince, nous montre un diamètre de quatre mètres dans sa plus grande dimension, trois mètres cinquante dans sa plus petite, et une épaisseur d’un mètre au centre : soutenu par quatre supports aplatis, moyennement épais de quarante centimètres, larges à la base d’un mètre dix et haut d’un mètre quarante, se terminant en pointe tronquée à leur extrémité, à l’exception d’un, qui est beaucoup plus long, puisqu’il a deux mètres cinquante, et ressemble à une petite table placée de champ et dépassant le dolmen de quarante centimètres. Un cinquième pilier semblable aux trois autres est déjeté en dehors et a sa pointe éloignée de la table. Tous les cinq paraissent avoir été disposés pour servir à la fois de soutien et de clôture ; un sixième est couché et engagé dans le sol, tout auprès d’un intervalle vide qu’il paraît, d’après ses dimensions, avoir fermé autrefois. La table est un peu inclinée sur la gauche ; le sol plus creux sous la pierre qu’aux environs.
Sur le milieu de la table nous voyons onze petites fossettes semblables à celles que nous avons déjà remarquées sur plusieurs dolmens.
Des fouilles tentées en 1845 autour du monument n’y ont rien fait découvrir. On le connaît dans le pays sous la dénomination de Pierre-aux-Martes.
Dolmen de l’Héritière, à Arnac-la-Poste
Le dolmen de l’Héritière nous offre le support renversé et couché sous la table, dont un des côtés repose sur la terre, et l’autre est soutenu par trois piliers coniques. La table est longue de deux mètres soixante, large de deux mètres trente, et épaisse de soixante-dix centimètres ; ses deux faces sont presque parallèles dans une moitié qui était horizontale avant sa chute ; la seconde moitié de la face supérieure est oblique sur l’inférieure, à laquelle elle s’unit par un bord très mince. Le tout est en granite très dur et très feldspathique, se brisant en esquilles pointues