Jouac

Maires :

De 1886 à 1908 : M. Pierre Surun
Élu le 17 mai 1908 : M. Jean-Baptiste Paquer
Élu le 10 décembre 1919 : M. Jean-Baptiste Doucet .
Élu le 17 mai 1925 : M. Armand Doucet .
Élu le 19 mai 1929 : M. Alexandre Touratier .
Élu le 18 novembre 1934 : M. Antonin Hilaire .
Élu le 25 octobre 1973 : M. Jacques Lacote, démissionne en 1985. Interim : Mme Rochard.
Depuis le 22 novembre 1985, M. Geay Joseph

Réfugiés

Pendant la 2e guerre mondiale, la commune de Jouac reçut des réfugiés de Lauterbourg au nombre d’environ 170 et une dizaine de Lorrains à partir de 1940.

Activité économique

M. Camus René est spécialisé dans le sciage du bois en tout genre uniquement en métropole. Depuis 1977, il travaille avec son fils. Le sciage du bois de chauffage entre pour une grande part dans leur activité.

M. Dallais Guy perpétue le commerce de bestiaux. Il est expéditeur. Son commerce a été créé en 1933. Il appartient à la 2e génération. Il emploie deux ouvriers pour le commerce de la viande morte ou vive en France mais aussi avec l’Italie.

M. Forestier Jean-Claude est installé depuis janvier 1983 comme locataire gérant sur les bâtiments construits par la commune. Avec son épouse, ils tiennent un garage, une station essence, une épicerie et un café.

M. Geay Joseph est agriculteur et éleveur-marchand de chevaux. Depuis 1980, il engraisse des génisses avec une moyenne de 200 bêtes par an.

M. Hilaire Bernard est installé depuis 1976 et il a fondé une S.A.R.L. depuis 1982. Il emploie 9 ouvriers pour des travaux de maçonnerie, plâtrerie, carrelage, charpente et couverture.

M. Penot Maurice : La maison mère a été fondée en 1900. Elle s’est transmise de mère à fille puis fils avec comme spécialisation un débit de boisson et tabac. Jusqu’en 1970, la maison Penot tenait aussi Restaurant avec noces, bals et banquets.

M. Rochard Marcel est agriculteur depuis 1956 aux Redeaux. En 1963, il débute un commerce de bestiaux. Depuis janvier 1985, il a fondé, avec son fils, la Société Agricole des Redeaux.

Activités ayant disparu depuis 1905

Dans les villages :
1 maçon chez Paland
1 hôtel-restaurant à Pierrefolle
1 minotier à Pierrefolle
1 menuisier à Menussac
1 scieur de long au Peux
1 hôtel restaurant au Peux
1 pension de famille au Peux
1 charron-forgeron à la Bothière
1 carrossier automobile, caravane à la Bothière
1 maçon au Perminaud

Au bourg :
1 charron qui tenait aussi une cidrerie
1 coiffeur et sabotier
1 menuisier ébéniste
1 hôtel-restaurant
1 charron
3 épiceries
1 boucherie
1 tabac-café-cycles
1 forgeron avec 1 station essence
1 menuisier
1 café épicerie
1 hôtel-restaurant avec 1 coiffeur
1 marchand de vins en gros, travaux publics, essence
1 forgeron
1 sabotier

Mme Lacote a exercé la profession d’infirmière libérale pendant de longues années.

La Compagnie Minière Dong-Trieu

La Compagnie Minière Dong-Trieu trouve son origine en Indochine. Elle fut créée au Tonkin en 1916 par la famille Redon, sous le nom de Société des Charbonnages Dong-Trieu. Elle exploitait à l’époque d’importants gisements d’anthracite situés au « Dong-Trieu » (la Vallée du Trieu).
De 1919 à 1954, la Société poursuit ses exploitations au Tonkin. Dès 1957, les activités sont reprises en France avec des recherches intensives d’uranium en Limousin. Elles donneront sur le canton de Saint-Sulpice-les-Feuilles, la découverte des gisements suivants :
1958 : Piégut et les Loges
1959 : Cote Moreau
1964: Le Bernardan
1966 : Le Masgrimaud
De 1962 à 1979, la fluorine sera exploitée par Dong-Trieu à la Charbonnière (pour la localisation des sites voir carte au 1/100 000 des Concessions).

En 1970, c’est l’octroi de la concession de Mailhac-sur-Benaize. 1973 voit la prise de contrôle de Dong-Trieu par la Société Schneider.
Deux uns plus tard, en 1975, sera signé le contrat E.D.F / Dong-Trieu. Depuis cette date « la totalité de la production de Dong-Trieu est vendue directement à E.D.F. (Électricité de France) suivant les dispositions d’un contrat à long terme. Cette vente contribue à hauteur d’environ 10 % à l’approvisionnement en combustible des centrales nucléaires françaises. »
En 1977, la création d’une Usine de Traitement est décidée et un contrat est signé avec Speichim. L’ouverture de la Mine à Ciel ouvert du Bernardan (M.C.O. Bernardan) a lieu en janvier 1978 (ci joint coupe du M.C.O. du Bernardan).
De mai 1978 à 1979, on construit l’usine du Bernardan. En septembre 1979, la production nominale atteint déjà le chiffre de 200 tonnes d’uranium. Puis 1980 permet la découverte de la mine du Bernardan profond qui va permettre la possibilité d’entrer dans une nouvelle phase.
Le 31 décembre 1982, la Société des Charbonnages Dong-Trieu est achetée par Total CFP.
Septembre 1983 permet l’entreprise des Travaux Miniers Souterrain (T.M.S.) du Bernardan. La prospection se poursuit et en 1984, c’est l’exploitation du Bernardan profond. En décembre 1984, la production « phase II » atteint le chiffre de 430 tonnes d’uranium. L’usine a mis en service depuis avril 1985 une section « Élution Résines », qui permet de recevoir à partir d’autres gisements appartenant à la société (Bertholène dans le département de l’Aveyron), un préconcentré dans lequel l’uranium est fixé sur des résines échangeuses d’ions, qui arrivent dans des conteneurs chargés sur des camions ; l’usine se charge d’extraire l’uranium de ces résines : c’est l’élution. Cet uranium est intégré à la production globale de l’usine qui est ainsi portée à 500 tonnes d’uranium par an.
Avec des réserves prouvées de 7 000 tonnes d’uranium métal connu, Dong-Trieu se place au second rang des exploitants d’uranium en France. De nouveaux tonnages sont en cours de vérification.
A proximité immédiate de l’usine, Dong-Trieu dispose d’un laboratoire qui permet d’effectuer toutes les analyses liées à l’exploration (uranium et autres métaux), au suivi de l’extraction, au traitement du minerai. Ce laboratoire contribue aussi grandement à la protection de l’environnement, par la mission de prévention qui lui est assignée en matière de rejets des effluents. De même, Dong-Trieu a tout mis en œuvre pour se conformer aux nouvelles normes concernant l’intégrité de l’environnement. Un effort important a été consenti dans la conception des installations et dans les investissements pour le traitement des effluents. En outre, des stockages importants ont été réalisés permettant à la fois un contrôle avant rejet et une régulation de ces rejets. Ces dispositifs avec de nombreux contrôles et les analyses permettent d’assurer le respect de la rivière réceptrice : la Benaize.
La méthode d’extraction est fondée sur une utilisation intense des moyens mécaniques dans les mines souterraines (T.M.S.) comme à ciel ouvert (M.C.O.).

Dong-Trieu 1

La Mine à Ciel Ouvert

Dong-Trieu2

Travaux Miniers Souterrains

Avec son bureau d’études minières Dong-Trieu réalise par elle-même les travaux préparatoires à la mise en exploitation : estimation des réserves, études de faisabilité, plan d’exploitation du gisement quelle qu’en soit la taille.

Dès 1987, l’exploitation du Bernardan profond va poser un problème d’automatisation et téléguidage des équipements. En effet, les minerais de cette zone sont plus riches en uranium et les techniques doivent être adaptées pour que le risque radioactif pris par les mineurs soit atténué et reste dans les normes les plus strictes. Par ailleurs, ces minerais plus riches sont de même nature que les minerais exploités au Bernardan par le passé : l’uranium est contenu dans des « épisyénites », roches alvéolaires qui résultent de la transformation de granites. Au cours de la minéralisation, le quartz du granite a été dissous et chassé, la minéralisation uranifère venant prendre sa place.
Actuellement, la Société Minière Dong-Trieu emploie 272 agents dont 27 femmes.
202 personnes, soit 75 % du personnel, sont originaires de la région, 138 viennent des communes situées dans un rayon de 20 kilomètres autour de Jouac, tandis que 64 se répartissent sur les communes et les départements limitrophes mais toujours à moins de 80 kilomètres de Jouac.
Enfin, 25 % du personnel est originaire d’autres régions.
Ces renseignements nous ont été gracieusement communiqués par la Compagnie Minière Dong-Trieu qui signale qu’à partir du 1er janvier 1986, le nom Dong-Trieu disparaîtra et la Compagnie s’appellera « Total Compagnie Minière France »