Lieux habités (Cromac)

BANNE
9 m, 34 h
M. de Beaufort y signale un souterrain-refuge avec salle annulaire et non loin, le dolmen des Redondes, dit Pierre-à-la-Marte, détruit (p. 75 et 171).

LA BETOULE
2 m, 22 h

BOUBRAUD
6 m, 31 h
Bouquebraud, 1611
Pierre Silvain, seigneur de Bouquebrault, 1660.
Le 7 août 1754, François Pillaud, marchand à Lussac, vend le lieu et métairie de Boucqueberot mouvant de la seigneurie de la Coulinière, à Silvain Valleau, fermier de Soulignac, moyennant 2600 1. (M.N.).

BOUCHAIS
1 m, 6 h
En 1572, la forêt de Bouschays, le grand étang et la métairie dépendent de Lascroux ;
La dîme de Bouchest est levée en 1636 par le curé de Cromac.
En 1905 on y a trouvé une bague en or portant une intaille gallo-romaine.

LA BURE
11m, 36 h
Fief relevant de Piégut à foi et hommage lige au devoir d’une maille d’or à mutation de seigneur et d’homme, tenu en 1416 par Guy de Chazerat; en 1433, par N. Loubes, dame du Riz, veuve de Guyot de Chazerat; en 1523-1573, par Louis de Chazerat ; en 1587, par Adam Bordes, seigneur du Poyron. Charles Bordes, seigneur du même lieu du Poyron, le posséda ensuite et à son décès, ses héritières l’abandonnèrent à sa veuve, Anne Deaulx, par transaction du 15 janv. 1598 ; celle-ci se remaria à Jacques de Montbel. A cette époque, la mouvance de ce fief fut contestée par le duc de Montpensier qui fut débouté par jugement du sénéchal de Montmorillon du 20 déc. 1602. Le duc ayant fait appel et saisir le fief de la Bure, le roi, sur la plainte de Jacques de Montbel, décida que, pro­visoirement, l’hommage de la Bure serait reçu par MM. du Parlement “ comme par main souveraine ”, et ordonna mainlevée de la saisie par lettres du 24 janv. 1604. Ce procès durait encore en 1606 (P.M.). L’issue en fut défavorable pour le duc, car Philippe Silvain, prieur de Beaulieu, ren­dait aveu, le 6 juin 1761, au seigneur de Piégut.

LA CHAUVETERIE
Métairie citée en 1734.
La Chauffe­terie, 1741, près Solignac.

CHANTOUANT
16 m, 59 h
Une école mixte y a été construite en 1893 moyennant 20480 F.

LE CHASTAIGNIER
Métairie et fief aux de Montbel, 1632-1728.

LA COULINIERE
1 m, 13 h
Curieux exemple de transposition de lettres dans un nom de lieu, cette localité s’étant appelée jusqu’au XVIIIe siècle la Couni1ière, de connil, vieux nom du lapin.
Ancien fief relevant de Brosses comprenant “ plusieurs logis, tours et bâtiments clos de murailles avec fossés et pont-levis ; trois métairies, les droits de moyenne et basse justice, droits sur les villages de Soulignac, Jagon, les Rivailles, Pré-Long, Grand-Peu et le Soulier ; les métai­ries de la Porte, de la Giraudrie, de Cherchamets, des Plaignes et du Châtaignier ; le grand bois des Dames ”.
En 1860, il ne restait plus rien du château qui se trouvait au bas d’un pré, derrière la métairie, sur le bord du coteau. (M. de Beaufort, p. 256).
Antoine d’Eaux, seigneur de la Couni1ière, comparait en 1559 à la réformation de la coutume du Poitou.
Antoine d’Eaux, seigneur de la Counillière, et de Soulleignac, laissa de Paule Agenet Marc et Balthazar, qui habitaient tous deux la Couni1ière : Marc épousa, par contrat du 4 fév. 1572, Bonaventure Pizon. Balthazar, gentilhomme servant du duc d’Anjou par brevet du 5 mai 1570, seigneur en partie de 1a Conilhière, s’allia le 15 nov. 1578 à Jeanne du Vignaud, dame de Chambon (P.M.).
Marc eut Charles ; Françoise, mariée à Jacques Sornin, seigneur de la Jarrige, et Anne, femme de Charles Bordes, puis de Jacques de Montbel.
Glaude Sornin, fils de Jacques, portait en 1623 le titre de seigneur de la Counillière, et demeurait dans le château ; il avait pour frère Pierre Sornin, seigneur de Martinet.
A la Révolution, la Counilière appartenait à la famille de Montbel.

LA DENT
1 m, 8 h
Souterrain-refuge, mentionné par M. de Beaufort, p. 175.

LA FOLIE
2 m, 5 h

LE GAT
8 m, 23 h
Le Gas, 1660.
Une partie est sur Saint-Georges.

LE GAULIER
11m, 57 h
Les Gaulliers, 1711

LA GIRAUDIE
Métairie mentionnée en 1707, sise près Soulignac.

LES GOUTTES
4 m, 16 h

LES GRANDS-BOIS
3 m, 18 h
Oasis au milieu des brandes et des bois
Maison de maître récente appartenant à Mme Durouyet et entourée de fort beaux jardins.

LA GRAND’CROUX
Nom ancien du village de Lascroux.
Le 15 juillet 1595, Léonard de Sauzet rend une déclara­tion à Brosses pour son fief et métairie de la Grand Croux (9378) ;
le village de la. Grand’Crous, 1679.

LE GRAND MAZOU
4 m, 14 h

LES GRANDS-PEUX
Mentionnés en 1643-1648 comme dépendant de Soulignac.

LASCROUX
13 m, 56 h.
Le village actuel s’appelait autrefois la Grand’croux. Le château féodal s’élevait plus à l’Ouest surplombant la rivière.
Il était possédé au XVe siècle. par Nérigné ou Nigon de la Barde, seigneur de la Barde (Journet), qui avait épousé Antoinette du Plessis, fille de Jean, échanson du roi Charles VI, et de Catherine Frétard. Sa veuve passait une transaction au nom de ses enfants mineurs avec Jean Bottinot le 7 janv. 1459 (v. s.) au sujet d’un grand mas de terre sis entre Mondon et Lascroux et joignant le grand chemin de Lascroux, le Pont de Bot et la Benoise (9378).
Son fils, Guillaume de la Barde, était en procès, en 1495, avec son beau-père, Jean de Moussy (Beauchet-Filleau).
Ce fief passa ensuite aux de Sauzet : François de Sauzet est seigneur on 153o ; le 15 janv. 1540 (v. s.), Marc de Sauzet, époux de Jeanne de Naillac, rend hommage à Brosses pour “ le fief de Lascroux avecques le chasteau, place forte et hebergement d’icelui, jardrins, foussés, guaranne, mestai­rie ”, le fief des Plaignes, droit de justice moyenne et basse et la haute justice avec les autres seigneurs de la Terre-aux-Feuilles : “ plus le droit de péage que j’ay trois fois l’an pour le passage de l’estang et chaussée de Lascroux, qui est sur chacun passant menant bestes en foyres, pour icelles vendre, 4 deniers chacun ” (9400).
L’aveu rendu le 15 janv. 1572 par Léonard de Sauzet, époux de Marie de Marsenges, sans doute fils du précédent, est plus explicite : il mentionne comme précédemment le château et place forte, avec colombier, écuries et jardins, le tout renfermé dans une grande basse-cour, et ajoute le moulin, le droit de rivière depuis les Ponts qui bouilhent jusqu’à l’écluse de Jouac. La moitié de la grande dîme de Cromac qui s’étend depuis le pont de Bot qui est sur la rivière descendant de Mondon, tirant le long du grand chemin de Saint-Benoist jusqu’au chemin de la Grand Croux à Cromac et le long de ce dernier jusqu’à une gasne ou ruisseau qui descend des prés de Rouelly ; montant le long du grand chemin de Mailhac à Souleignac jusqu’au grand chemin de Mondon à Saint-Benoit ; joignant à l’étang du seigneur de Bréviande, au chemin de Saint-Benoit à Beaulieu et à la Bétoule, à la rivière descendant de l’étang de Souleignac, montant à la Bétoule ; au grand étang de Fouzier, au bois de Souleignac, aux maisons de la Maneschanderie, au gué de la Boytière sur la Benaise et revenant au moulin de Las­croux. Plus sur cette étendue, la dîme de laine et une poule par chaque feu pour la dîme de rabbe dîme de menus fruits et de tous charnages, fors des agneaux. Il tient éga­lement la forêt de Bouchays, avec l’étang et la métairie ; le bois de la Ligne de Mondon ; moitié de la dîme de Mont­lambert ; la grande dîme de Jouac appelée de l’Age jusqu’au moulin Rodier ; la dîme de Monternon. Les habitants de Reculais et Montlambert sont astreignables à son moulin (9400).
Ce fut sans doute à cette époque, au cours des guerres civiles qui, vers 1578-1593, dévastèrent notre contrée que le château de Lascroux fut démoli ; le dénombrement rendu à Brosses le 24 novembre 1597 ne mentionne plus, en effet, que “ la place où anciennement estoit basty le vieux chastel de la Croux avec le droit et puissance de bastir et ediffier fuye et guerenne ”. Pierre de Sauzet était seigneur de Lascroux en 1610 mais quelques années après ce fief est aux mains de Paul Thomas, sénéchal de Montmorillon, époux de Fran­çoise Mangin. Son fils, Léonard Thomas, seigneur de Lascroux, trésorier de France à Poitiers, épousa en 1622  Marthe le Prévost. (D. Fonteneau, t. 45, p. 599).
Vers 1664 Lascroux fut vendu sur criées à M. de Font­buffeau.
Léonard-Innocent Laurent, seigneur de Fontbuffeau, procureur du roi de la Basse-Marche, le possédait en1730 ; il mourut en 1768 laissant Jeanne-Silvine Laurent de Fontbuffeau qui avait épousé par contrat passé à Lascroux le 27 janvier 1751 François de Montbel, garde de la Manche de S.M. François-­Esprit-Marie de Montbel de Lacroux, leur fils, fut le der­nier seigneur. Au moment de la Révolution, étant officier du régiment de la Serre, il émigra et ne rentra qu’à la Restauration : le 29 mai 1816 il recevait des lettres de che­valier de Saint-Louis. (P.M.).
Possédé pendant de longues années par la famille Appay, le domaine de Lascroux a été acquis en 1893 par M. Albert Paintendre, avocat à Paris, qui a fait construire en style moderne, sur les plans de M. Martin, architecte à Paris, un château de belle allure, au milieu d’un parc conquis sur lande et les rochers qui, de place en place, montrent encore leurs têtes brunes perçant les gazons. Les ruines de la vieille forteresse, dont les pieds plongeant dans l’abîme, s’agrippent au roc pour maintenir leur équilibre, s’élèvent à quel­ques mètres, ensevelies sous les lierres : un grand pan de murailles construites en pierres de petite dimension flan­quées de deux tours rondes percées de meurtrières.
Le cadastre donne le plan de l’ancien château, un rectan­gle d’environ 28 m sur 10m. On y reconnaît la façade accompagnée de ses deux tours donnant sur la rivière ; à droite se trouvait une tour carrée ou pavillon ; à gauche, le mur avait la forme d’un arc de cercle.
De la terrasse, le long des ruines, le coup d’œil est enchan­teur : au loin à droite, les frondaisons vertes qui tapissent les cirques se succédant dans la vallée ; en face, l’amon­cellement de rochers qui, du lit de la rivière, semble monter à l’assaut du vieux château gallo-romain du Chatelas ; au bas, la rivière toujours semée de rochers, mais qui, un instant s’étale, retenue par un barrage conduisant l’eau à un moulin, tout primitif, avec ses vieilles constructions envahies par les mousses et les lichens.

LA MANESCHANDERIE
Maisons mentionnées en 1572.

MERIGOT
19 m, 65 h
Cheulx-Mérigot, 1613.

MONTLAMBERT
23 m, 89 h
Dépendait de la com­manderie d’Hérut suivant déclaration rendue le 1er avril 1459 par les habitants à Jean du Sol, commandeur. Cette commanderie fut dans la suite réunie à la Maison-Dieu de Montmorillon. (Arch. Vienne, MLD., 391).
Le 12 sept. 1649 les habitants passaient un compromis avec les religieux de la Maison-Dieu à qui ils devaient cha­que année 8 s. froment, 18 s. seigle, 11 s. d’avoine, 14 s., 10 poules, 5 vinades et 15 bians, outre les poules dues par chaque feu, la dîme et le terrage. La tenue de Montlambert, y dit-on, contient 300 seterées. Elle joint au Chêne à la Reyne près le grand chemin de Saint-Léger à Jouac à droite; le bois de la Sicardière ; le grand chemin de Lussac à La Souterraine jusqu’au carrefour de la Croix de Villoux où on rencontre le chemin de Mondon au Dorat ; le ruisseau qui sort des bois de Mondon ; la Benaise où il y a une forge à fer, suivant lad. rivière jusqu’à l’Ecluse Noire où descend le ruisseau de Chaignay.
Les religieux jouissaient du droit d’agrier ou de terrage sur les terres emblavées à raison de 12 gerbes, une ; il est convenu que dans les champs froids et communaux, cette redevance ne sera que de 25 gerbes, une.
D’autre part, il y avait autrefois à Montlambert deux moulins qui étaient chargés de rentes envers la Maison-Dieu et dont il ne subsistait plus que les masures ; l’un était à pied, l’autre à sault. Les propriétaires renoncent à les faire reconstruire pour être déchargées des rentes, mais les reli­gieux pourront en édifier à Montlambert ou à Hérut où les habitants seront astreignables. (Ir., M.D., 299).
L’un des moulins est mentionné en 1459 sous le nom de moulin de Montlambert ; l’autre devait être le moulin du Gadischault.
Le 9 février 1778 les religieux donnaient à bail l’emplacement de l’ancien moulin de Montlambert sis sur la rive gauche avec faculté de le faire reconstruire. (Ir,, M.D., 3oo).
Nous avons décrit plus haut le château gallo-romain du Chatelas qui se trouve non loin de Montlambert environ 600 m. en aval, on rencontre une sorte de grotte connue dans le pays sous le nom de Maison-aux-Martes. (M. de Beaufort, p. 195).
Au siècle dernier un curé de Cromac avait fait édifier, sur le coteau qui borde la rivière, une petite chapelle dont les ruines existent encore ; on s’y rendait en pèlerinage le jour St-Silvain. (M. Le Gendre).
Le 3 juin 1619, les brandes sises entre Montlambert et la route de Poitiers à Guéret furent témoins d’une revue passée par le fameux Henri de Shomberg, alors gouverneur de la haute et Basse-Marche, depuis maréchal de France. “Il y avoit, dit Robert du Dorat, deux enseignes et dix cornettes de cavalerie et une compagnie de carabiniers con­duite par le seigneur de Francourt, au nombre de mille hommes de pied et de mille chevaux en tout ”. A cette monstre assis­tèrent de nombreux personnages de distinction notamment Charles de Schomberg, marquis d’Espinay, fils du gouver­neur, depuis pair et maréchal de France ; Louis-Philibert, vicomte de Pompadour, plus tard maréchal de camp et lieu­tenant général en Limousin ; son frère Jean de Pompadour, baron de Laurière ; Jean-Charles de Carbonnières, seigneur de la Capelle-Biron, leur beau-frère ; Léonor de Rabutin, comte de Bussi, lieutenant général en Nivernais, père de l’auteur de l’Histoire amoureuse des Gaules ; M. de Saint-Angel, une notabilité protestante ; M. de la Vergue, lieutenant. du gouverneur, etc. (M. Leroux, Chron. protest, p. 292).

MONDON
6 m, 18 h
Une partie de ce village dont nous parlerons longuement dans notre notice sur Mailhac se trouve sur le territoire de Cromac. Les habitations des ouvriers de la forge s’y trouvaient.

LES NORDIERES
Lieu disparu le 12 sept. 1446
Jean de Brosses, seigneur de Sainte-Sévère et de Mondon, donne à son bien aymé serviteur, Perroton Deoulx, écuyer, pour le récompenser de ses services, l’héritage appelé Las Nordières
Sis en la terre de Mondon, comprenant maison, murailles, ors, prés, terres et paturals à charge des devoirs accoutumés.

LA PALISSE
4 m, 11 h

LE PEU
11 m, 50 h
Les grands Peux, cités plus haut, en étaient une partie.

LES PLAIGNES
20 m, 69 h
Suivant déclaration du 8 janv. 1458, les habitants devaient au commandeur d’Héru diverses rentes, 2 vinades et 6 bians.
En 1533 le village était divisé en deux parties ou tenues : les Pleignes de Ballet et les Pleignes de Bernabé ;
les Pleignes Barnabé, 1565. (9379).
Dans l’aveu de Jançai du 25 sept. 1486 le seigneur déclare possé­der 24 bians “et le saisir et le vestir” sur le village de las Plaine.

LE PLAY
1 m, 8 h

LE PRE-BARRAT
Dépendait de Mondon suivant décla­ration du 18 oct. 1596;
Un arpenteur y demeurait en 1648.
Les bâtiments qui composaient la métairie du Prébarrat, ont été démolis vers 1900 et reconstruits au Pré-Long.
Pra Barrai, 1601.

LE PRE-LONG
1 m, 12 h
Métairie dépendant autre­fois de la Counilière ;
Abandonné pendant longtemps, le Pré-Long a vu construire récemment une ferme-modèle par M. Bilhaud-Durouyet.

RECULAIS
13 m, 58 h
Reculays, 1458.
Suivant décla­ration du 1er  août 1551 chaque feu du village devait au seigneur de Lascroux une poule de rente et une autre poule pour la franchise de la dîme de rabbes.
Le moulin de Reculais où il y a 10 habitants est fort ancien. Il relevait de Mondon. En 1546 Gervais Chavignac, qui en était propriétaire, était en procès avec le procureur de cour de Mondon qui lui demandait de quel droit il tenait un moulin à Reculais ; comme il ne le possédait pas à titre de bail à rente, il voulait l’imposer suivant la coutume du Poitou. A quoi Chavignac répliquait que ses ancêtres le possédaient depuis 80 ans et qu’il payait une rente de 20 s. à Mondon. Le procureur exigeait des titres de propriété et soutenait que ce moulin valant plus de 20 1. de rente devait être quand même taxé par gens connaissant sa valeur, mais un jugement du sénéchal de Mondon du 11 sept. 1546 le débouta de ses prétentions.
Le 3 nov. 1584, Guichard, Mery et Jean Chavignac bail­laient déclaration à Mondon  “ pour ung moulin onquel y a deux roues de molanges à bled, ung moulin à scier le boys et la place d’ung moulin à drap, appelé le moulin de Reculès ” qu’ils possèdent de temps immémorial. (9379).
En 1784 François-Sébastien de Montbel, lieutenant au régiment D’Auvergne, acquiert les moulins de Reculais, l’un à froment, l’autre à seigle, “ le tout sous le même faix ” avec tous les sujets et estraignables, moyennant 2382 I. Michel Guillerot, seigneurde Reculais, 1669-1700.

LA RIVAILLE
3 m, 13 h

LES RIVAILLES
6 m, 3o h
Léonard Guy, seigneur des Ryvailhes, 1544.

SOULIGNAC
3 m, 18 h
C’était autrefois un fief rele­vant de Brosse. L’aveu de la vicomté de 1555 signale un second fief, sans doute tenu en parage du premier, sous le nom de fief des Demoiselles de Soulignac ; tous deux réunis à la Conilière sont déclarés d’un revenu de 1001.
Ce nom de Soulignac a subi, nous allons le voir, de nom­breux avatars.
Le logis, détruit depuis longtemps, était enfermé dans une cour dont le mur de devant était flanqué à ses angles de 2 tours rondes qui se sont écroulées vers 1830 ; à l’inté­rieur se trouvait une petite chapelle avec flèche, indiquée dès 1572, qui existe encore ensevelie sous les lierres.
Les deux fiefs de Soulignac mentionnés par l’aveu de 1555 étaient séparés dès le XVe siècle.
Nous trouvons pour le premier Antoine de Ricoux, seigneur de Solempniac, le 8 juil. 1457 ; Antoine deRicoux, seigneur de Soubz­leignac, 1475, Souleiqnac, 1497, un des cent gentilshom­mes de la maison du roi ; il épousa le 6 mai 1466 la veuve du seigneur de Lascroux.
Il eut pour enfants Gabriel et Catherine mariée le 3 nov. 1506 à Gilbert Chardebœuf. Dans ce contrat, Gabriel est. titré de seigneurde Soloignac ou Soloignat ; il vivait encore en 1543 ayant. épousé Françoise Couraud.
Balthazar de Ricoux, seigneur de Soulignac, comparait en 1559 à la réformation des coutumes du Poitou.
Georges de Vérines; époux de Gabrielle de Ricoux est dit seigneur en 1582-1585. Le 30 nov. 1601 Honoré de Vérines, seigneur de Soubsleignac, Marie, femme de Guillaume Planchas, et Jacques, enfants du précédent, donnent bail à Claude Boyer la maison de Razinier, paroisse de Chaillac, dépendant de lad. seigneurie et actuellement en ruines. (P.G.).
Le second resta pendant de longues années aux mains de la famille d’Eaux ou Deaux.
En mars 1458, Fronton d’Eaux est seigneur de Soulainac ; le 4 déc. 1459, Guillaume Deaux vend à son fils Perrotin  l’hôtel ou repaire de Solomniac.
Pierre d’Eaux, époux de Françoise de la Touche, est, en 1482, seigneur en partie de Soloingnac.
Antoine Deaux, seigneur de Soulleignac, en 1559. Nous avons vu à l’article de la Counilière qu’Antoine avait eu deux enfants ; l’un d’eux eut pour descendant Pierre d’Eaux, seigneur du Chambon et de Soulignac, mort à Bersac le 14 avril 1725 à 70 ans. Sa fille unique, Marie-Françoise, avait épousé Louis-Jean des Marais, gentilhomme de la chambre du roi et capitaine des gardes de S. A. R. le duc de Lorraine, et lui porta Soulignac.
Ils eurent une nombreuse descendance parmi lesquels nous citerons Joseph, abbé de Bonlieu, grand vicaire de Poitiers, qui possédait une bibliothèque et un cabinet d’his­toire naturelle renommés ; François-Louis, seigneur de Solignac, mousquetaire du roi, époux de Jeanne-Marie de Sauzet, un littérateur fort estimé en son temps.
De ce dernier vint Joseph-Louis des Marais de Chambon, mousquetaire du roi, qui épousa, le 19 déc. 1773,  Silvie Lignaud de Lussac. (Nadaud). Ce fut le dernier seigneur.
De 1708 à 1719 nous trouvons le lieu noble de Soleignat ou Sol1eignac habité par les Dumont : Jacques, écuyer, seigneur de l’Age, y décède le 25 déc. 1719 à l’âge de 82 ans, époux de Marie-Anne de Moureau, après y avoir marié, le 3o janv. 1708, son fils Louis à Françoise Carnet, fille de Jérôme, seigneur de Saint-Gérard. (E.C.).
En 1735, Antoine Butaud, seigneur du Peux, est juge de Souli­gnac.
Une maison de maître et un domaine importants y ont été édifiés récemment par M. Aubrun, entrepreneur à Paris.

LA VERGNADE
1 m, 8 h
Les terres touchaient le chemin de Saint-Benoît à Mondon,
Dépendait de Mondon suivant déclaration du 8 mai 1597. (9400).