A 1 km environ au sud-est du bourg d’Arnac, se trouve le village des Brosses-Perrot, et à 100 m environ au sud de ce village, dans un petit champ sur le coteau d’une petite vallée, vers 1815, une perforation survenue spontanément au sol avait fait reconnaître l’existence d’un souterrain qui n’avait été vu qu’imparfaitement, et dont l’ouverture fut comblée. Au printemps de 1849, le propriétaire, le sieur dit Ruban-Bleu, pensant qu’il pouvait lui être utile, en rechercha et déblaya l’entrée, visita avec d’autres habitants du village cette antique excavation, à laquelle il fit une sortie plus commode, ferma les ouvertures de 3 passages, y compris celui par lequel il avait pénétré, et la destina à servir de serre pour recevoir des pommes de terre.
Voici maintenant ce que nous avons vu : l’entrée actuelle A est dans la partie du coteau la plus basse voisine du souterrain, dans lequel on descend par une pente très-praticable, et quelques marches taillées dans le granite, qui est peu cohérent ; en entrant, on voit à gauche l’ouverture B murée du couloir qui, commençant à une sorte de petit puits C, conduisait, après un trajet de 3 m, un peu comblé à gauche, dans le corps principal de l’excavation. Ce couloir est haut d’1 m, et un peu moins large ; sur la droite, en face du précédent, on voit un commencement de couloir E, de mêmes dimensions et d’une longueur de 2 m, arrondi à son fond et percé, à 60 cm au-dessus du sol, d’une ouverture ronde de 20 cm de diamètre, en forme d’entonnoir, aboutissant à un canal de 10 cm de diamètre, arrondi, se dirigeant vers la gauche et communiquant probablement avec le couloir voisin J. Entre ces deux couloirs se trouve l’entrée du souterrain principal, longue d’1 m sur un peu plus de largeur, et 1,80 m de hauteur, laquelle donne accès dans la grande cavité G, longue de 4,75 m, large de 2,70 m, haute dans son milieu d’1,95 m, de forme elliptique, arrondie à son fond H, où, à 1 m au-dessus du sol, est, partie dans la paroi et partie dans la voûte, une ouverture rectiligne dans le bas, mirée dans le haut, large de 80 cm et haute de 70 cm, qui parait avoir été l’entrée d’un passage qui devait conduire au dehors, mais qui, maintenant, est obstrué de pierres et de terre végétale à 1,50 m de profondeur. A côté, mais au niveau du sol, est l’entrée nouvellement murée d’un passage d’1 m de haut et de large; puis, du même côté, en se rapprochant de l’entrée, à 2,30 m de ce dernier, une autre ouverture J également murée, d’1,23 m de large sur 1,90 m de hauteur, qui donnait entrée dans un couloir où doit aboutir le petit canal F.
Si nous nous en rapportons aux gens qui ont visité les deux passages I et J, ils nous apprendront qu’après un court trajet, ils se rendent dans un autre transversal à leur direction, qui serait comme derrière un gros pilier carré qui le séparait du corps du souterrain principal G. Deux autres couloirs partiraient de celui de communication, puis se réuniraient pour donner naissance à un seul qui, à une distance de 16 m, se terminerait à petit puits arrondi de 50 cm de diamètre, qu’ils ont jugé devoir être une cheminée. Ils m’ont assuré que, dans le nombre des ouvertures, il s’en trouvait une parfaitement circulaire et une autre semblable à une gueule de petit four, élevée d’environ 1m au-dessus du sol, comme celle H du. Souterrain. Je n’ai pu voir du puits que la dépression produite par l’affaissement des terres dont il est comblé; cette place est bien marquée.