De l’autre côté de la petite vallée et de la prairie, au nord, en face et à environ 300 m du château de la Goutte-Bernard, dans le coteau dit « la Garenne », autrefois couvert de bois, mais aujourd’hui cultivé, M. de Fougières, propriétaire audit lieu, faisait, au mois de mars 1852, arracher de la pierre, lorsque, sous la pioche, le sol creva et laissa voir une excavation qui, après avoir été élargie, permit aux assistants d’y descendre avec une lumière. Après y avoir pénétré par le trou A, ils rencontrèrent le souterrain obstrué sur la gauche B, glissèrent sur le sable en C, à droite, et se trouvèrent dans un couloir large de 1,20 m, haut de 1,60 m, qui, après un trajet de 3 m, s’infléchissait sur la gauche en s’élargissant un peu, et, après un parcours de 6 m en ligne droite, formait encore à gauche un angle arrondi pour entrer dans un autre passage presque droit, haut de 2 m, large de 1,50 m, lequel se terminait en donnant naissance sur la gauche à un quatrième couloir large d’un peu moins de 1 m, et obstrué depuis son milieu jusqu’en B, par du sable provenant de la dégradation de la voûte et des parois, qui ne sont bien conservées que dans le plus large couloir, où la forme en plein cintre de la voûte est bien visible ; aussi rencontre-t-on dans cet endroit le sol couvert d’un petit dépôt de vase abandonnée par l’eau qui a pénétré dans le souterrain. L’épaisseur du sol au point A est de 1m ; mais du côté opposé, vu l’inclinaison du terrain, il ne doit guère y avoir plus de 60 cm.
Sol granitique s’égrenant facilement.

Souterrain de la Garenne de la Goutte-Bernard